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Des améliorations et des projets
état des lieux dans le secteur de la santé à Annaba
Publié dans La Tribune le 18 - 02 - 2009


Photo : Sahel
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
Malgré un nombre important de structures sanitaires implantées à travers les communes et les agglomérations de la wilaya de Annaba, le secteur local de la santé n'arrive pas à répondre à la demande sans cesse grandissante du fait d'un accroissement rapide de la population et de l'affluence de patients des wilayas limitrophes. Pour une meilleure prise en charge, pour des consultations spécialisées ou des examens approfondis avec des équipements appropriés, les établissements de santé de Guelma, Souk Ahras, Skikda, El Tarf, Tébessa et même Khenchela transfèrent leurs malades vers les le CHU de Annaba, mieux équipé il est vrai, et avec un personnel hautement qualifié. Les trois établissements publics de santé de proximité (EPSP) de Annaba, El Hadjar et Berrahal comptent 15 polycliniques qui ne désemplissent pas au quotidien, prises d'assaut par des patients qui s'y rendent pour des soins, une radiographie, une extraction dentaire ou autre consultation médicale. C'est surtout le matin que les salles d'attente du CHU sont pleines à craquer, la plupart des patients se comptent parmi les femmes, les enfants ou les personnes âgées. Le personnel est souvent dépassé par ce rush et éprouve bien des difficultés à gérer cette situation. «C'est parce que cet établissement compte des compétences avérées qu'il y a tout ce monde», nous confie un technicien supérieur, qui poursuit : «Ici, on est sûr d'avoir un bon diagnostic avec la thérapie et le traitement les plus appropriés, et ceci attire de plus en plus de patients qui arrivent des communes avoisinantes. C'est un établissement public et nous ne pouvons refuser personne même si certaines polycliniques ne sont pas aussi fréquentées.» Il faut dire également que, parmi ces EPSP, certains sont sous-équipés ou fonctionnent avec un matériel obsolète ne répondant plus aux normes admises pour une bonne prise en charge du patient. Un équipement datant de plus d'une vingtaine d'années, souvent en panne et n'étant plus en mesure d'offrir un service avec des résultats fiables. A cette question, M. Moundji
Mastouri, directeur de la santé et de la population de la wilaya, nous a déclaré que toutes les polycliniques ont bénéficié récemment d'une enveloppe substantielle pour la mise à niveau des infrastructures et des équipements ; chaque établissement sera doté d'une salle de radiologie, d'un plateau technique et d'un fauteuil dentaire, c'est le minimum, cela en plus des moyens d'investigation tels que l'échographie et autres. «En plus des 15 polycliniques opérationnelles, 10 autres ont été inscrites et sont en cours de réalisation», nous dit-il, dont trois seront livrées dans une semaine, en l'occurrence celles de la cité 5 juillet, de Sidi Salem et de H'djar Eddis. Des établissements modernes avec un matériel sophistiqué dont la manipulation est assurée par un personnel qui a été formé pour cela.
«Au niveau du secteur de la santé, nous sommes sûrs que ces polycliniques apporteront un plus, allégeront la pression sur les autres établissements et amélioreront la qualité des services et des soins prodigués.» S'agissant des horaires, le directeur de la santé nous a appris que l'on s'achemine vers un fonctionnement de ces établissements 24h sur 24, contre 10h actuellement. «C'est une question d'organisation et nous allons y arriver ; il faudra peut-être plus de personnel pour être opérationnel et efficace mais cela se fera certainement, car nous avons un programme national de santé publique qu'il faut réaliser et nous sommes là pour le faire.» A ce sujet, on apprend que le programme élargi de vaccination au niveau des centre de PMI a été réalisé à 100%, les campagnes d'information lancées par la direction de la santé et de la population ont atteint leur objectif.
Un déficit en services des urgences
Sur l'ensemble des EPSP de la wilaya de Annaba, il existe seulement 5 services des urgences pour une population estimée à 640 050 habitants (RGPH 2008), le Grand-Annaba compte à lui seul 404 441 habitants, El Hadjar et Sidi Ammar comprises dont les extrémités tendent à se joindre. Ce qui est très insuffisant et en deçà des normes. Selon le responsable du secteur, avec la mise à niveau en cours, la situation connaîtra une nette amélioration puisque toutes les polycliniques auront un service des urgences opérationnel où le blessé, la patient en crise ou en difficulté sera correctement pris en charge par le personnel qui y sera affecté.
Les établissements publics hospitaliers de Aïn El Berda, Chétaibi et El Hadjar totalisent plus de 300 lits et sont dotés des équipements
nécessaires pour les soins. Le personnel est en nombre suffisant, mais se caractérisent par un manque de médecins spécialistes, ce qui contraint les malades à effectuer plusieurs kilomètres pour une consultation, notamment en gynécologie. Ce manque est comblé par la proximité du CHU qui prend en charge ce type de consultations par le biais d'un personnel expérimenté et qualifié. Chaque polyclinique est dotée d'une ambulance pour les évacuations urgentes vers les hôpitaux et les CHU. «La question du consommable au niveau de ces établissements ne se pose pas», nous affirme le DSP, qui poursuit : «Il n'y a pas de problème de disponibilité et toutes les demandes dans ce sens sont immédiatement honorées, il n'y a pas d'inquiétude à se faire à ce sujet.» Les établissements hospitaliers spécialisés d'El Bouni (PMI gynécologie), de Annaba (psychiatrie, pratiquement le seul dans toute la région) et de Seraïdi (rééducation fonctionnelle) rendent de fiers services aux populations, surtout celles qui ne peuvent s'adresser aux cliniques privées, dont les prix pratiqués sont inaccessibles pour la plupart des malades. Ces EHS, surtout la PMI et la gynécologie, sont très fréquentés, femmes et enfants y trouvent tous les soins nécessaires à leur guérison ainsi que le suivi d'une grossesse normale ou à risque. Les médecins et infirmiers y exerçant accueillent les malades malgré les conditions parfois difficiles mais cela n'affecte nullement leur travail. Il faut cependant signaler que des malades se plaignent du mauvais comportement de certains employés qui ne les respectent pas ou ignorent sciemment leurs demandes.
Les CHU et les interventions chirurgicales
Les centres hospitalo-universitaires (CHU), Ibn Rochd, Ibn Sina ou Dorban, ou encore les cliniques spécialisées, sont envahis quotidiennement par des milliers de patients venus des communes de la wilaya ou des villes voisines pour bénéficier de soins de qualité. Ces établissements ont acquis une réputation certaine.
Professeurs en médecine, spécialistes aux compétences reconnues et un personnel paramédical des plus expérimentés ont transformé ces établissements en véritables ruches. Ils sont envahis par une foule de patients ; on se bouscule, on veut passer en premier et on veut avoir les meilleurs soins. Interventions chirurgicales, soins posttopératoires, consultations, admissions, analyses médicales, radiographie et autres services qu'on trouve dans ces établissements sont considérés comme étant les meilleurs de toute la région.
Le service ORL du CHU Dorban est devenu, au fil du temps «La Mecque» des implants cochléaires pour tout l'Est algérien. En effet, pas moins de 108 interventions chirurgicales pour la pose de ces implants ont été effectuées depuis le mois d'avril 2007. Ce sont surtout les enfants qui en ont bénéficié, issus de divers milieux et venant de 17 wilayas de l'Est. Une commission de suivi, encadrée par des orthophonistes exerçant dans des écoles pour sourds-muets, avait été installée avec pour objectif l'assistance des enfants en vue de recouvrer l'ouïe. Ce type d'opérations coûte près de 4 millions de DA, dont 2,5 millions pour l'appareil auditif. «Le succès de l'implant cochléaire, avait alors affirmé le Professeur Saidia, repose sur l'attitude que doit prendre le patient et sur l'entretien de l'appareil tout en respectant les consignes médicales quant à son utilisation.» A la clinique ophtalmologique du Champ de Mars, dépendant du CHU Dorban, on réalise des «miracles». Une vingtaine de patients ont fait l'objet de greffes de la cornée et ont recouvré la vue grâce à des médecins locaux sans aucune assistance étrangère. Les équipements ultramodernes, entre autres, une OCT (tomographie en cohérence optique), un laser Yag pour cataracte et glaucome et un laser argon pour le décollement de la rétine ont beaucoup facilité ce type d'interventions. On y vient de toutes les wilayas espérer retrouver l'usage de la vue, ce qui était du domaine de l'impossible il y a de cela quelques années. Mais avec le développement des sciences médicales et les moyens techniques tout ou presque est devenu possible.
Mais la pression est telle sur les établissements de santé de Annaba que, malgré l'existence de toutes ces structures, on pense sérieusement à en construire d'autres et on prévoit déjà l'inscription de plusieurs projets pour renforcer encore plus le secteur de la santé. «Nous avons inscrit un grand CHU à El Bouni, nous confie le DSP, avec un centre des urgences médicochirurgicales, un hôpital de 120 lits, un centre de transfusion sanguine et nous avons proposé l'inscription d'un autre hôpital de 450 lits. L'EPH d'El Hadjar, d'une capacité de 120 lits, est pratiquement achevé, les équipements sont sur le point d'être installés et sera opérationnel dans les tout prochains jours.» Au sujet de la pression que subit le secteur de la santé de Annaba, le directeur nous révèle qu'il y a une affluence abusive de patients, mais que la circulaire n° 7 stipule que l'établissement hospitalier ne peut refuser un malade quelle que soit la situation. «Cependant, conclut-il, nous pouvons affirmer qu'il y a, aujourd'hui, une véritable renaissance du secteur de la santé à Annaba et nous sommes très optimistes pour l'avenir quant à la prise en charge des patients.»


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