Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a été officiellement installé, hier, par le président de la République, à la Cour suprême, à Alger. En plus des dix magistrats élus par leurs pairs, six personnalités en dehors du corps de la magistrature ont été désignées par le Président conformément au statut du CSM. Il s'agit de Mme Benchaâbane Hanifa, Melle Boudjemaâ Dalila, Melle Goual Fafa, Kadri Ahmed, Hadadj Hamid et Filali Abdelaziz. Le vice-président du CSM est le ministre de la Justice, le président étant M. Bouteflika. La cérémonie de l'installation a été suivie de la remise des diplômes et des prix aux dix premiers lauréats de la 13e promotion d'étudiants magistrats qui compte 244 étudiants, dont 112 femmes, ainsi qu'un étudiant relevant de la direction de la magistrature militaire et quatre étudiants de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Le Président a remis des distinctions à la veuve et à la fille du défunt Mohamed Lamamra, au nom duquel a été baptisée la promotion sortante, et qui a occupé plusieurs postes dans le corps de la magistrature, dont le dernier était celui de procureur général près la cour de Blida. Dans son allocution, le président Bouteflika, également président du CSM, a souligné que la révision de la composition, du fonctionnement et des attributions du Conseil supérieur de la magistrature s'impose, en ce sens qu'elle permettra de « redynamiser le rôle du Conseil supérieur de la magistrature ». Selon lui, cette loi consacre « non seulement l'indépendance de la magistrature, mais lui confère également une totale souveraineté et une liberté absolue dans la gestion de la carrière des magistrats de manière à les soustraire à toute forme de pression à l'exception de celle de leur conscience ou celle de la loi ». Il a considéré que les dispositions, contenues dans la nouvelle loi organique, sont inspirées de « deux principes constitutionnels que sont le principe de l'indépendance de la justice et le principe de séparation des pouvoirs ». Il s'agissait, a-t-il ajouté, « de donner forme, dans les faits, à ces deux principes dans le sens du parachèvement de l'instauration de l'Etat de droit ».