« Deux cents cités, dont les logements ont été vendus dans le cadre de la cession des biens de l'Etat, au début des années 1980, souffrent d'un sérieux problème de gestion », nous informe un responsable à la wilaya d'Alger. Celui-ci précise que les logements en question appartenaient à l'origine à l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) qui les a cédés aux locataires au début des années 1980. « L'OPGI continue à faire les travaux d'étanchéité tous les 10 ans et assure le ravalement des façades des immeubles, mais son intervention s'arrête là », indique le responsable avant d'ajouter que « l'organisme n'intervient pas pour tout ce qui est des travaux liés aux conduites des eaux usées à l'intérieur des immeubles et à l'assainissement en général. D'ailleurs, aucun organisme n'assure cette fonction puisque ce sont les habitants de ces logements qui sont censés prendre en charge ce genre de travaux ». Les locataires de ces logements sont en effet supposés se regrouper en association pour lancer et faire le suivi, entre autres, des travaux d'assainissement. Notre source informe, à ce propos, que « la plupart des bénéficiaires de ces appartements ne sont pas organisés en association pour diverses raisons. Par ailleurs, ces derniers n'ont manifestement pas les moyens pour lancer les travaux liés à l'assainissement ». On nous informe que beaucoup de ces locataires ont tenté de convaincre les autorités pour gérer ces travaux, mais il semble qu'aucun organisme n'est censé intervenir. « A partir du moment où l'OPGI a cédé ces logements, elle n'a plus à intervenir pour effectuer des travaux d'assainissement à l'intérieur des immeubles. En revanche, l'Office national d'assainissement et Asroute, organisme chargé de l'assainissement des routes, n'interviennent qu'à l'extérieur des immeubles », souligne notre source. L'incapacité de la plupart des habitants de ces cités à effectuer les travaux d'assainissement fait craindre le pire, puisque l'apparition de maladies à transmission hydrique ne sont pas à exclure dans ce cas. Il est à noter que les 200 cités en question totalisent quelque 20 000 logements, en tout.