Le théâtre le Casif de Sidi Fredj a accueilli dans la soirée de lundi dernier les chanteurs Kamel Saoudi, Houari Oulhassi, Farid Zaoui et cheb Hakim.Le gala n'a pas attiré beaucoup de monde et les chanteurs se sont produits face à des gradins presque vides. Ainsi, ont-il pioché dans l'eau. La soirée est entamée avec Kamel Saoudi dont les interprétations genres oriental et chaoui relèvent du déjà-entendu et de parodie. Il a repris entre autres une chanson de Warda El Djazaïria. A suivi Houari Oulhassi qui n'a pas fait mieux que son prédécesseur. En effet, il a repris des airs égyptiens et certains d'Ahmed Ouahbi. On se demande ainsi où est la création en matière de musique concernant ces chanteurs qui se présentent sur scène pour interpréter (et de quelle manière !) les chansons dont ils ne sont pas les auteurs. C'est devenu une tradition en Algérie : reprendre les œuvres d'autres artistes au point qu'une chanson est interprétée par plusieurs voix. De ce fait, il y a plus de chanteurs que de chansons en Algérie. A son tour, Farid Zaoui a gratifié les gradins avec une brise de chansons sentimentales genre chaoui pour céder la scène à cheb Hakim (chanson raï) qui n'a pas fait mieux que les autres. La plupart des chansons interprétées ne sont que des reprises qui ont éperonné des enfants et adolescents à danser. Les gradins rendaient l'écho des percussions, car presque vides. Un vide que les sons des synthétiseurs des percussions n'ont pas réussi à combler. Il a couvé le théâtre jusqu'à y créer une atmosphère lugubre qui traduit, du moins en partie, la décadence de la chanson algérienne et la qualité des spectacles proposés au public.