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Du débarquement allié de novembre 1942 au 8 Mai 1945 (1re partie)
Guerre d'Algérie
Publié dans El Watan le 05 - 09 - 2005

A Sétif parmi les 29 morts « européens » du 8 Mai 1945 dans la colère et la réplique des manifestants à la dispersion policière du cortège, on relève le maire ou plutôt le président de la Délégation spéciale France combattante, le socialiste Edouard Deluca qui a de bonnes relations avec Ferhat Abbas.
L'inspecteur des PTT, Albert Denier, secrétaire du PCA, sera amputé des deux avant-bras après avoir été laissé pour mort, un poignet cassé et un coude sectionné. Il refuse de désigner son agresseur ; fidèle à son engagement, il restera juusqu'à sa mort à Sétif en 1956, un témoin respecté d'antiracisme. Son exemple sera mis en avant par le Parti communiste. Par contre, le parti eut à sévir ensuite contre les communistes qui avaient suivi dans la chasse aux Arabes, les groupes patriotes de la France combattante. Le pire fut probablement atteint à Guelma avec le concours du sous-préfet André Achiary, fils d'instituteur socialiste et socialiste dans sa jeunesse, qui fit brûler les corps des victimes dans les fours à chaux d'une ferme coloniale. La milice patriote, comprenant de nombreux communistes, était entraînée par le socialiste Henri Garrivet, ancien enseignant, vice-président de la France combattante. De mai à décembre 1945, les tribunaux militaires prononceront 1640 condamnations, dont 166 à mort ; plus d'une trentaine seront exécutées. Face à ces figures et ces militants de gauche et du mouvement ouvrier, ce qu'il faut expliquer, c'est le retournement de violence. Une vision exclusivement patriotique française enferme la gauche, communistes compris, en France, et jusqu'à l'aveuglement en Algérie. Ce patriotisme qui confond l'Algérie et la France conduit au bord du gouffre quand s'ouvrent les manifestations et les ruptures sanglantes de mai 1945.
Un nouvel amalgame algérianiste français
Avec le débarquement allié du 8 novembre 1942, s'effectue un transfert de patriotisme français de droite à gauche, non sans secousses et retards mais avec éclat. En profondeur, il s'agit plutôt d'une réorientation nationaliste française ou d'un amalgame renouvelé. S'il se réalise en 1943, ce glissement se manifeste dès le printemps 1942 sur deux terrains au moins, au sein des Chantiers de jeunesse pour les générations de conscrits et dans le champ intellectuel ou, plus exactement, dans des revues par une exaltation poétique qui se fait résistance. Nous sommes à l'intérieur de la société coloniale, car cette mobilisation patriotique française, sauf enrôlement, laisse la société algérienne à l'écart. En Algérie, ce sont les appelés des contingents qui sont envoyés pour stage de 8 mois dans les campements des Chantiers de jeunesse. Organisés militairement ou comme les scouts, ces conscrits sont répartis en 1942 en 7 groupements ; ce sont plus de 25 000 jeunes français qui sont passés par les Chantiers, « les chefs » viennent de l'école situés à Fort-de-l'eau ; des professeurs d'Alger apportent la culture comme Louis Joxe, alors professeur d'histoire au lycée, qui sera négociateur d'Evian comme ministre de de Gaulle. Il faut ajouter les 3800 compagnons de France, dont l'école des cadres est sur les hauteurs d'Alger à El Riadh. Ce patriotisme français de droite et qui partage l'idéologie « travail, famille, patrie » est aussi anti-allemand. Le patron des Chantiers de jeunesse, le colonel Van Hecke, participe au « complot d'Alger » pour préparer le débarquement anglo-américain. Après le 8 novembre 1942 et le ralliement de l'Armée d'Afrique du Nord, ces campements, écoles et groupements serviront à la formation militaire des nouveaux appelés, levant les couleurs, défilant et chantant. Les héros de la vraie France ne changent pas, du roi Saint Louis mort à Tunis, au général Lamorcière, le vainqueur généreux d'Abd El Kader. A Constantine, en mai 1943, une parade militaire traverse encore le pont du Rummel en chantant Maréchal nous voilà. Mais le mariage patriotique fait son œuvre. La musique militaire a son chant de ralliement : « Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine. » L'armée d'Afrique du Nord, avec son nouveau bataillon de Chasseurs « algériens », aidée par les Corps francs pour les garçons juifs qui ne sont pas encore reconnus nationaux français et les volontaires étrangers, va monter à la reconquête de la Tunisie et de l'Europe contre Mussolini et l'Allemagne. Les jeunes antifascistes et les communistes sont les premiers à vouloir répondre à l'appel et à s'engager. L'année 1943 est celle de la mobilisation ; le patriotisme français est partout, et gagne écoles et lycées, sans supprimer le passé d'affrontements, mais en portant à gauche, les engagements de jeunesse, dans l'Algérie française du moins, à ce point inconsciente, qu'elle ne pense pas que le terme de libération, voire d'indépendance nationale puisse signifier autre chose que libération de la France, Algérie comprise. Le parti communiste, dont on ne sait plus guère s'il est algérien ou français, envoie ses activistes les plus ardents comme le jeune Henry Salem qui va bientôt signer ses articles dans Liberté sous le nom d'Henri Alleg, sur ce terrain de mission que sont les jeunes issus des Chantiers de jeunesse et ces nouveaux engagés. Le mouvement des Jeunesses démocratiques qu'on nomme aussi Jeunesses algériennes, prendra force d'un mouvement de masse, que double en ville, la mixité inégale de garçons et de filles, et le concours après démobilisation, des jeunes familles des démobilisés des campagnes d'Italie et de France. Cet âge patriotique est celui de la confusion de l'Algérie française et de l'Algérie algérienne. Dès le printemps 1942, ce passage est aussi intellectuel ou plutôt littéraire, pour une avant-garde qui s'exprime par le journalisme, les revues poétiques, le théâtre, les nouvelles et le roman et déjà le cinéma. Ce moment intellectuel porte la marque de la guerre d'Espagne et des Brigades internationales, dont l'Afrique du Nord fut une base d'abri et de repli. L'internationalisme se mue également en patriotisme de libération, pour des jeunes qui viennent des Jeunesses socialistes et qui sont en rupture de la SFIO pour son refus d'intervention en Espagne, ou en rupture du communisme pour son stalinisme anti-trotskyste, ou plus encore suivent la revue Esprit, c'est-à-dire l'évolution du personnalisme chrétien d'Emmanuel Mounier de la droite familialiste organiciste et nationaliste vers un patriotisme d'une autre France inspirée de christianisme social. Les plus radicaux se penchent vers le journal résistant Témoignage chrétien où écrit entre autres André Mandouze avant de venir à Alger ; certains, employés, cadres et enseignants évoluent plus lentement à l'intérieur de la CFTC. Dans ce passage de Vichy à la France libre, se manifeste comme une seconde Ecole d'Alger. Autour de l'Association des écrivains d'Algérie fondée en 1920 et de la revue Afrique s'était développé le mouvement algérianiste, célébrant le mélange des races en pensant aux « races latines » et à la naissance d'une culture algérienne méditerranéenne toute jeune comme une race nouvelle. Cette vision et jusqu'à la formule du mélange des races semble trouver un écho, mais dans un dépassement du racisme en mêlant Numides, Berbères, juifs, Arabes et Turcs, dans la conception de la nation algérienne en formation, exposée en 1939 par Maurice Thorez. Pour sa part, Albert Camus en conserve l'idée de la culture neuve ou renouvelée de la Méditerranée qui est la mer, le soleil et la Mère ou la Femme qui s'écrivent avec majuscule comme le premier Homme. La revue Afrique et cette école d'Alger ont vieilli en conservant l'adhésion d'instituteurs écrivains, membres de la SFIO, comme Albert Truphémus ou Charles Hagel ; ce qui n'empêce pas ce dernier de verser dans l'antisémitisme. C'est Charles Péguy pour ses bergeries patriotiques et la France derrière Pétain qu'on se dispute. Les plus jeunes sont en rupture. Albert Camus est passé au théâtre philosophique ; la guerre d'Espagne a fait le partage. Seul ancien, Gabriel Audisio qui l'avait introduit, participe à la nouvelle école si l'on peut dire, celle qu'accueille le libraire-éditeur Edmond Charlot. En haut de la rue Charras, à hauteur des Facultés en plein centre d'Alger, la librairie Les Vraies Richesses est l'abri des lectures et des discussions, la boutique qui diffuse la littérature de la France non occupée. Edmond Charlot publie Albert Camus et Federico Lorca ; il va jusqu'à la provocation en sortant en 1941, la traduction du Romancero gitan. Après les trois numéros de la revue Rivages lancée en 1939, Max-Pol Fouchet anime ensuite la revue de jouvence qui est la revue Fontaine, qui n'en superpose pas moins Péguy et Lorca, le premier en le tirant à gauche sur son versant social sinon populiste, le second pour son avant-gardisme poétique, d'autant qu'il a été tué sous la reconquête de l'Espagne par Franco. L'émotion tient à la Révolution espagnole, mais l'évolution suit bien plutôt le transfert patriotique de la revue Esprit avec Albert Béguin, le passage du personnalisme nationaliste à l'espérance sociale de la résistance. Un article d'Emmaneul Mounier est publié encore en mars 1942. Une liaison est entretenue avec le groupe Jeune France, pour qui le patriotique (de la vraie France) est une des plus hautes expressions d'idéal. Jeune France travaille pour le secrétariat général à la jeunesse, un service de la Révolution nationale de Vichy, qui a notamment en charge Radio-Jeunesse avec le polytechnicien musicien Pierre Schaeffer, ou encore Paul Flamand qui apportera le capital familial à la fondation des éditions du Seuil. Ces animateurs soutiennent un effort de décentralisation culturelle, jusqu'en Afrique du Nord ; le responsable est le cinéaste Roger Leenhardt qui installe une antenne à Tipaza. Ces jeunes de bourgeoisie élitaire très chrétienne, catholique ou protestante, qui veulent aller au peuple, mettent le spiritualisme en premier. Leur engagement patriotique, qui passe de Vichy à la France libre, se ressource dans des rencontres fraternelles à Lourmarin en zone sud de la France, et à Tipaza. Le numéro de mars 1942, de la revue Fontaine titre « De la poésie comme exercice spirituel ». En mars 1942, attentif à cette conversion patriotique, le normalien Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur, fait interdire Jeune France. La revue Fontaine peut se sentir menacée d'autant que son audience grandit ; elle tire à 12 000 exemplaires. Son administrateur, Jean Roire, est arrêté. Au printemps 1942, Fontaine publie le poème de Paul Eluard que nous connaissons sous le nom de Liberté (ou Liberté, j'écris ton nom), sous le titre « Une seule pensée ». Liberté est le mot de passe du Front commun qui réunit dans la foi patriotique française de la Résistance, ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas, de « témoignage » chrétien aux écrivains des lettres françaises, communistes ou proches. La revue Fontaine est sauvée de l'interdiction par le débarquement du 8 novembre 1942. Sous le sigle de la France libre, le cheminement sera long.
Du gaullisme au communisme : l'aveuglement patriotique français. La réponse au Manifeste du peuple algérien
Cette reconversion patriotique française bute en 1943 sur la marche à retardement que pratiquent les autorités françaises, maintenant sous tutelle des Etats-Unis. Les militaires américains ont misé sur place d'abord sur l'amiral Darlan, venu de Vichy, avant son assassinat à la veille de Noël 1942, et sur le général Giraud qui va chercher pour tenir le Gouvernement général, l'ancien président général à Tunis et Rabat, le « satrape » répressif avant les temps du Front populaire. Marcel Peyrouton, ci-devant ministre de l'Intérieur de Vichy. Les généraux des Etats-Unis pensent d'abord à l'engagement des troupes en Tunisie et sur le front méditerranéen, et tout est bon pour tenir à distance le général de Gaulle. Ils se satisfont de la mise en scène de ces ganaches réactionnaires, passant sur leur pétainisme avéré et leur nationalisme de droit antisémite et bien sûr anticommuniste. Les portraits du général Giraud cohabitent avec ceux de Pétain. Les communistes français jouent la double présence, auprès de Giraud à Alger et auprès de de Gaulle encore à Londres. A la conférence d'anfa au Maroc, tentant l'équilibre entre Giraud et de Gaulle évoquant la Charte de l'Atlantique, F. Roosevelt rappelle aussi le droit des peuples. L'infléchissement est plus marqué à partir de mars 1943 avec, entre autres, l'arrivée de Jean Monnet envoyé par le président Roosevelt pour donner des conseils aux militaires américains. Le général Giraud avait commencé à frapper à gauche et à l'extrême gauche sous couvert d'arrêter les auteurs de l'assassinat de l'amiral Darlan. Des membres d'extrême droite participant au coup d'Alger pour accueillir, le débarquement du 8 novembre 1942, certains, royalistes, vivement déçus par la promotion de l'ancien dauphin de Pétain, avaient monté l'assassinat de l'amiral Darlan. Mais les arrestations et déportations visent la grande figure antifasciste du Front populaire, le professeur Henri Aboulker et son fils José, et des jeunes communistes ou socialistes d'extrême gauche comme Yves Dechézelles, militant étudiant antifasciste, qui revient à Alger pour s'établir en tant qu'avocat. Cette douzaine de résistants, arrêtés et déportés dans des sites sahariens, ne seront définitivement élargis par échelonnement, qu'en février. Sous pression américaine, le général Giraud finit par renoncer à se réclamer de Pétain et prononce le « seul discours démocratique de sa vie », selon ses propres mots, le 12 mars 1943. Les mesures de répression sont rapportées, les lois sur la presse rejetées. Comme il est prévu de faire retour aux assemblées élues, on voit le gouverneur Peyrouton remettre en place des municipalités, dont il avait effectué la dissolution comme ministre de l'Intérieur. Cependant, on n'ose pas rappeler l'ultra Rozis à la mairie d'Alger, ni l'Abbé Lambert à Oran ; des délégations spéciales sont recomposées. Après avoir tenté d'établir des syndicats professionnels, c'est le droit syndical qui est reconnu le 22 mai 1943 et les confédérations, dont la CGT, peuvent se reconstituer. Le général Giraud maintient l'abolition du décret Crémieux et donc l'exclusion des juifs de la citoyenneté française. Dès le 20 décembre 1942, Ferhat Abbas avait déjà adressé un « message des représentants des Musulmans aux autorités responsables » ; l'effort de guerre impliquait un engagement d'« affranchissement politique ». Après une réunion élargie au domicile de Me Boumendjel, l'avocat de Messali emprisonné, F. Abbas prépare un appel aux Nations unies. Une première rédaction du Manifeste du peuple algérien du 10 février 1943 est légèrement corrigée pour être remise le 31 mars au gouverneur général Peyrouton et le lendemain aux représentants des nations alliées. Le principe en était le droit du peuple algérien à disposer de lui-même, ce qui veut dire « abolition de la colonisation ». Le Manifeste prononçait la fin de toute idée d'assimilation pour revendiquer « la nationalité et la citoyenneté algériennes ». « Désormais, un musulman algérien ne demandera pas autre chose que d'être un Algérien musulman. » Le gouverneur Peyrouton se défaussa d'une réponse en créant « une commission d'étude des affaires économiques et sociales musulmanes ». Avec le général Catroux, une mission de la France s'établit à Alger ; l'étape suivante sera avec l'arrivée du général de Gaulle à la fin mai 1943, la formation le 3 juin 1943, sous un double képi, du Comité français de libération nationale. Le général Catroux est chargé de la coordination de la politique musulmane et succède à Peyrouton au Gouvernement général. (A suivre)


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