Le phénomène de la prolifération des décharges publiques non autorisées ne cesse de susciter des interrogations à travers toutes les localités de la wilaya de Tizi Ouzou. La direction de l'environnement de la wilaya, en sa qualité de première instance concernée par le problème, met les pendules à l'heure et situe les responsabilités. Interrogé, à cet effet, M. Oubabas, directeur de l'environnement de la wilaya, affirme que, désormais « le problème se pose au niveau des communes ». Le premier responsable de l'instance wilayale a fait savoir que, dans le but de garantir une meilleure gestion des ordures ménagères, un nouveau programme a été arrêté et prévoit la création de décharges contrôlées et chacune regroupera trois à quatre communes. Mais la mise en application de ce programme a été confrontée au problème du choix de site. Selon le directeur de l'environnement de la wilaya, aucune commune ne veut réceptionner la nouvelle décharge sur son territoire. La population aussi s'y oppose. Pour mieux illustrer ces divergences au sujet de la création des décharges publiques, le même responsable citera l'exemple de la région de Tigzirt. « Nous avons choisi un site à Mizrana pour une décharge qui regroupera les communes de Tigzirt, Iflissen et Mizrana, mais les habitants des villages qui sont proches du site se sont opposés. Le même problème s'est posé aux Ouadhias où nos équipes ont proposé un site pour une décharge qui regroupera les communes de Oudhias, Tizi N'tlata et Aït Bouadou. » Pourtant, explique encore M. Oubabas, « nos équipes choisissent des sites qui ne peuvent en aucun cas nuire à la santé des habitants, c'est-à-dire des endroits fermés au paysage ». Toutefois, étant conscient de l'ampleur du défi que présente la gestion des ordures ménagères, le directeur de l'environnement insiste sur la nécessité pour les communes de ne pas négliger cette question parce que « la gestion des déchets est, en premier lieu, à la charge des services communaux ». Il citera, ainsi, l'exemple de la ville de Tizi Ouzou qui, elle seule, jette 90 t de déchets quotidiennement. Outre les ordures ménagères, M. Oubabas évoquera le problème des huileries, dont le nombre est particulièrement important à travers la wilaya. La direction de l'environnement, en revanche, ne perd pas de vue la problématique de la gestion des déchets rejetés par les huileries. Il leur a été proposé, en conséquence, la création de bassins de stockage des rejets mais, « jusqu'à présent, seules 81 huileries, sur les 382 exerçant à l'échelle de wilaya, ont réalisé les bassins en question », a fait savoir M. Oubabas