Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a animé hier un meeting à la salle de sports Aberkane de Jijel au cours duquel il n'a cessé d'appeler les citoyens à appuyer fortement la démarche du président de la République. En présence de Ma Zahra, la première femme patriote, le SG du RND rendra hommage à ceux qui ont défendu le pays comme Ma Zahra qui a été blessée, mais qui « soutient aujourd'hui la paix et la réconciliation nationale ». Il reviendra sur l'enfer vécu par la population de Jijel durant la dernière décennie pour justifier la nécessaire marche vers la réconciliation nationale. Mais il reconnaîtra que des régions de la wilaya n'ont pas connu « l'indépendance jusqu'à ces dernières années ». Pour Ouyahia, la venue en 1999 de Bouteflika a été une réponse à l'appel des citoyens pour éteindre le feu de la fitna. Depuis, ajoutera-t-il, « il n'a cessé de répéter son leitmotiv : la réconciliation nationale ». Il reviendra aussi sur la féroce campagne électorale d'avril 2004 au cours de laquelle certains soutenaient que Bouteflika « vit dans un avion » et qu'« il n'a rien fait » ou encore qu'il fallait « tout sauf Bouteflika ». Le recours au peuple après les 85% de l'élection présidentielle fera dire au SG du RND : « Ce n'est pas seulement un vote, c'est un nouvel appui à l'unité nationale pour tirer les leçons des drames vécus. » Ces derniers sont justifiés en partie par l'oubli d'une partie la lettre de Novembre, sinon affirmera-t-il « on n'aurait pas qualifié dans les années 1980 l'Algérie de bled Mickey ». Il préviendra lui aussi que ceux qui refuseront de quitter les maquis seront sans aucune hésitation combattus. Il ne manquera, par ailleurs, pas de s'attaquer aux « pantins vivant aux Etats-Unis, en Allemagne ou en Suisse qu'on anime à chaque occasion » et aux initiateurs de la rencontre de Sant'Egidio qui, lancera-t-il, « ont vendu le pays et le peuple ». Il s'étonnera que maintenant ils demandent un débat sur la charte alors qu'ils ont toujours refusé le dialogue initié par les autorités y compris Abassi Madani et Ali Benhadj qui ont refusé « de lancer un mot » pour atténuer les souffrances de la population. Ouyahia soutient qu'à l'instar des victimes du terrorisme et du devoir national, il ne faut pas laisser les mères, les femmes et les enfants des terroristes dans la rue. S'il n'y avait pas aujourd'hui « lehna », « Jijel n'aurait pas accueilli autant d'estivants qui ont été ravis par l'accueil et l'hospitalité des gens de la région ». Avec le retour de la paix, affirmera Ouyahia, il y aura plus de transparence pour combattre des fléaux comme la corruption.