une réunion a regroupé, hier, au siège du ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, le groupe du travail du secteur de la santé chargé de la lutte contre la grippe aviaire. Ainsi, la première autorité sanitaire algérienne entend prendre des mesures pour faire face à une éventuelle pandémie de grippe aviaire. Ces mesures concernant plusieurs aspects liés en l'occurrence à la communication,à la prévention, à l'approvisionnement des médicaments en cas de menace et de risque de propagation de cette maladie qui fait ravage en Asie. Ces mesures de prévention avaient fait l'objet d'un séminaire rappelons le, au printemps dernier, qui a regroupé les différents secteurs susceptibles d'intervenir dans le programme d'intervention. La réunion d'hier, a été ainsi, une séance de travail plus précisément de synthèse sur tout ce qui a été fait à ce jour concernant ce dossier. L'alerte lancé par l'OMS n'a pas laissé les pays indifférents. Ce qui a fait que les gouvernements se sont mobilisés pour l'élaboration des programmes de vigilance. La menace de cette infection plane sur toute la planète d'autant que les spécialistes n'écartent pas la contamination par les oiseaux migrateurs qui pourraient exporter le virus vers d'autres pays. « Il s'agit d'une épizootie qui touche les oiseaux migrateurs et en particulier les volailles”, indique t-on. Outre l'appel de l'OMS à renforcer les mesures de surveillance, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a récemment mis en garde les pays africains situés sur la façade méditerranéenne contre le virus mortel de la grippe aviaire qui pourrait être propagé par les oiseaux sauvages à partir de plusieurs pays asiatiques où sévit l'épidémie. La FAO a estimé d'autre part que des plans d'urgence et la mise en place de mesures préventives sont indispensables dans les pays situés le long des voies migratoires. A l'instar des autres pays du monde et de ses voisins, l'Algérie se prépare pour faire face à une éventuelle apparition de ce fléau. Mais, le ministère de la santé ne dit pas mot sur ce programme de prévention qu'il doit élaboré. Contacté pour de plus amples informations, la direction de la prévention nous adresse vers le service de la communication qui n'avait pas aussi beaucoup de choses à dire à ce sujet. Par ailleurs, au Maroc, un plan de prévention est en cours de finalisation et sera soumis dans les jours à venir au Premier ministre pour sa validation et sa mise en œuvre. D'autres part, des mesures de prévention ont été déjà prises par le gouvernement. Depuis 2003, les importations de la volaille en provenance des pays d'Asie ont été suspendues. En avril dernier, le Maroc a fait sa demande d'approvisionnement du médicament antiviral utilisé contre la grippe, en l'occurrence Tamiflu.Dans le cadre du plan d'action national, Cinq commissions ont été installées . Il s'agit des commissions de « Planification et de la coordination », « Surveillance et de prévention », « Organisation de l'offre de soins » et de la commission de la communication. Rappelons que depuis le début de l'épizootie, 10 pays ont été touchés : Cambodge, Chine, Corée du Sud, Indonésie, Japon, Laos, Malaisie, Thaïlande, Vietnam et récemment, le Kazakhstan . Pour la Russie, des foyers d'influenza aviaire à virus H5N1 d'origine asiatique ont été récemment déclarés en Sibérie occidentale. Six provinces situées à l'est de l'Oural sont actuellement concernées. Les Pays-Bas obligent les éleveurs, depuis le lundi 22 août, pour lutter contre la menace de grippe, à enfermer toutes leurs volailles. La France se mobilise également pour étudier le risque. Les Pays-Bas, où l'épizootie a décimé les élevages en 2003, ont été les premiers vendredi à décider d'enfermer les volailles, et des mesures de contrôle sanitaire des passagers et marchandises provenant des régions touchées ont été prises à Rome.