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Le chant bédouin à la dérive
Mostaganem
Publié dans El Watan le 13 - 09 - 2005

La 11ème édition de ce qui fut, lors d'une unique session, un festival maghrébin du chant bédouin, n'aura pas réussi à égaler et encore moins à effacer les anciennes éditions, notamment celles organisées du vivant du véritable concepteur de la manifestation, feu Cheikh Djillali Aïn Tédelès dont l'effigie continue d'orner les prospectus et les affiches de la manifestation.
Une manifestation dont les initiateurs continuent de l'affubler du nom de festival sans, pour autant, avoir l'agrément du ministère, ni l'adhésion des grands noms de la chanson bédouine. Même le public, pourtant sevré de festivités, depuis 3 années, ne sera pas de la partie. Ainsi, le maigre défilé, que seules les troupes de Tindouf et, à un degré moindre, de Saïda le tireront de sa torpeur, peinait à remplir l'artère principale du village. Dans les terrains vagues qui ceinturent la cité, ce sont d'interminables parties de football qui retenaient le plus les jeunes. C'est ainsi que parmi les rares chanteurs encore vivants, ils ne seront que quelques uns à faire le déplacement vers la cité phare des Médjahers, pour tenter de donner un peu de souffle à un festival qui, faute de ressourcement, s'époumone de plus en plus au point de n'attirer que des poètes et des chanteurs à la renommée discutable. Tissemsilt, la grande rivale qui vient d'obtenir l'agrément pour organiser le festival officiel (selon la terminologie consacrée) de la chanson et de la poésie bédouines, ne délèguera qu'un seul représentant. Les grosses pointures viennent de l'Est, à l'image de la troupe de Djorf que dirige, de main de maître, cheikh Brahim, une troupe née durant les premières années de l'indépendance et qui, lors d'une récente production à Mostaganem, aura su réconcilier ce genre avec un public connaisseur. Crée voilà plus de dix ans, alors que le pays vivait les affres de l'intégrisme, le festival, que dirigeait, à l'époque, Djillali Aïn Tédelès, ne retrouvera ni ses marques, ni son aura. Celle que seul cet illustre chanteur, doublé d'un redoutable parolier, fera porter au pinacle par la grâce de son immense charisme. Car, dans le genre, le barde des Médjahers ne redoutait personne. Ayant connu et respecté l'inimitable cheikh Hamada, Djillali Aïn Tédelès saura se frayer son propre chemin dans un genre où les grandes voix ont pour noms Cheikh El Afrit, Ali El Khencheli (dont la verve andalouse ferait pâlir les grands maîtres), El Beggar Hadda ainsi que l'incomparable Aïssa El Djermouni qui est, certainement, le premier chanteur du monde arabe à se produire, dès les années 30, dans l'illustre salle Olympia de Paris. Ceci pour l'est algérien qui recèle d'autres talents. Mais, ce genre avait aussi beaucoup d'adeptes et de ténors à l'ouest du pays.
Cheikh Hamada maître incontesté
En effet, natif de Touahria, Cheikh Hamada passe pour le maître incontesté, en raison de sa formidable maîtrise des poèmes les plus insensés qu'il ira glaner jusqu'au Maroc et dont profitera Hadj M'hamed El Anka pour enrichir son propre répertoire. C'est à juste titre, que ces deux talentueux artistes se lieront d'une longue amitié que des poèmes, aussi célèbres que « Hajou Lefkar », scelleront à jamais. En effet, les deux compères interpréteront, chacun dans son style, mais avec autant de bonheur, de belles aubades que seul le répertoire du genre populaire sait offrir. A l'image du chantre des Béni Ameur, le valeureux Mostéfa Ben Brahim dont les envolées poétiques, souvent amoureuses mais également épiques, ne laisseront point insensible le redoutable Cheikh Khaldi de Mascara qui n'hésitera pas à s'y ressourcer pour, à son tour, produire des succès à l'image de Bakhta, qui sera fort intelligemment reprise par Khaled, qui feront la réputation de cet ancien brigadier de police. Mais le porte-drapeau des Béni Ameur sera fortement célébré dans sa région natale qui donnera au chant bédouin et à son corollaire, le Raï, une pléiade de chanteurs à l'instar de la diva Cheikha Rimiti et des non moins célèbres cheikh Abdelmoula et Cheikh El Madani. Certains poèmes de Mostéfa Ben Brahim feront, également, une sublime incursion dans le genre Chaabi. Mais le genre bédouin, qui faisait l'unanimité, notamment dans les zones rurales et les quartiers populaires, semble enregistrer un réel déclin, tant au niveau des paroliers qu'à celui des chanteurs qui, depuis la disparition de Djillali Aïn Tédelès et, tout récemment encore, de Bensebbane, ne trouve plus de promoteur pour le préserver des dérives et surtout pour le prémunir de l'oubli. Car la manifestation de Aïn Tédelès, qui vient d'être ressuscitée après une éclipse de 3 années, n'a pas les moyens de son ambition. Si le choix de Tissemsilt, pour abriter le festival national, devrait être contesté, ce n'est sûrement pas avec des arguments aussi ténus que ceux ayant présidé à la rencontre de Aïn Tédelès. Une manifestation dont les organisateurs seront appelés à revoir leur copie et surtout à éviter de faire de l'ombre à leurs voisins du genre Aissaoua car une curieuse programmation fera coïncider les deux manifestations. Ce que le président de l'association Cheikh El Kamel, décelant une manœuvre de la part des responsables pour amoindrir la portée des deux évènements, dénoncera avec véhémence. Chez les rares puristes, rencontrés à Aïn Tédelès, la lassitude le partageait au renoncement. L'espoir viendra-t-il de Tissemsilt dont le festival semble connaître quelques difficultés qui entravent encore sa tenue ?


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