14e édition du Festival national de la chanson bédouine et de la poésie populaire Depuis hier, le week-end sera festif à Aïn Tedles, à 20 kilomètres de Mostaganem, où se tient la 14e édition du Festival national de la chanson bédouine et de la chanson populaire. Une édition qui, se tenant jusque-là au mois d'août, a dû être différée en raison de la coïncidence du Ramadhan. À l'affiche de la grande manifestation culturelle, une pléiade de chanteurs de bédoui, des paroliers et des poètes du melhoun de 32 wilayas animeront la cité-bercail du chantre de ce style musical, feu Cheikh Djilali Aïn Tedles. Un évènement conjointement organisé par la commune hôte et la direction de la culture de la wilaya. Des stars de la chanson bédouine, à l'instar des cheikh Chiguer et cheikh Bendehiba Bouguirat, ainsi que d'autres poètes, dont Abdelkader Touati et Larbi Abdelkader, seront de la partie, apprend-on auprès des organisateurs. En sus des récitals et des productions d'artistes en soirées, le programme des festivités est également meublé de conférences débats portant sur la réalité et les perspectives de la chanson et de la poésie du terroir, ainsi que des expositions sur ce genre musical. Au volet récréatif des festivaliers, on prévoit des visites touristiques des sites, des vestiges, des monuments et des lieux de mémoire de la région. Bon an, mal an, au gré du bon vouloir des élus et des décideurs du moment, la ville d'Aïn Tedles a pris l'habitude d'organiser ce festival national depuis les années 1980, du vivant du doyen de la chanson bédouine de l'époque, le défunt Cheikh Djillali Aïn Tedles qui a grandement contribué à la réussite des premières éditions de cette manifestation jusqu'à ce qu'il tire sa révérence en décembre 1995. Selon les organisateurs, le festival, dont la notoriété s'est élargie par la participation de tous les grands maîtres du genre bédoui et de la poésie melhoun du pays, a pour objectif la promotion de la chanson bédouine. Car pour beaucoup d'amateurs et de férus de cette musique, le chant bédouin demeure en proie à une sérieuse crise. M. O. T. Les Mariachis enflamment le public témouchentois Les activités culturelles ont repris de plus belle dans la wilaya d'Aïn Témouchent après une pause marquée juste à l'issue de la fin du mois de Ramadhan. Un reprise jugée donc éclatante avec la venue de deux troupes folkloriques mexicaines, Cocula et Nahucalli, qui se sont produites mardi passé en soirée devant un public des grands jours venu animer la salle des fêtes attenante à la maison de la culture de la ville d'Aïn Témouchent. M. Eduardo Roldan, ambassadeur du Mexique, présent dans la salle aux côtés des autorités locales de la wilaya et qui s'est exprimé en arabe, a déclaré que “les échanges culturels entre l'Algérie et le Mexique ne peuvent que renforcer les liens d'amitié qui ne datent pas d'hier”, avant de céder la place au spectacle. Cet évènement, rappelons-le, dont c'est la 4e édition, entre dans le cadre de la célébration du 45e anniversaires des relations diplomatiques entre les deux pays. En effet, la troupe Mariachi Cocula, composée de neuf artistes bariolés de costumes étincelants avec bien entendu leurs célèbres sombreros, ont émerveillé le public en puisant dans le riche répertoire culturel aztèque avec un enchaînement de pas moins de six chansons (Caporal, Rondenela, Veracruz II, Por amor, Houapango Demoncaho et enfin Viva Espagna) accompagnées de leurs instruments traditionnels, trompettes, violons et guitares. Avec toutes ces couleurs arc-en-ciel des costumes et une chorégraphie réussie, le spectacle fut attrayant, voire sublime. Ce panorama artistique fut entrecoupé par la production de la jeune chanteuse Monica Orona à la voix de rossignol qui a interprété trois belles chansons, Besame mucho, Cucurrucucu Paloma et Mexico. À travers une telle manifestation artistique, une synthèse s'est dégagée sur la force de ce pays qui puise sa force de la fusion qui s'est accomplie entre la tradition préhispanique et la civilisation importée d'Europe. M. Laradj