Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, est allé, hier dans l'après-midi, vanter les vertus de la réconciliation nationale face à une assistance triée sur le volet et réunie à la salle des conférences de la wilaya de Boumerdès. Pour le ministre, qui s'adressait aux cadres de la wilaya et aux « animateurs de la société civile », le projet de charte pour la paix et la réconciliation, « projet divin », a-t-il dit, ne doit susciter qu'adhésion et approbation puisque « c'est le seul moyen de faire cesser la violence qui endeuille l'Algérie depuis plus d'une décennie ». « La liberté d'opinion est garantie par la Constitution, mais la majorité des opposants à notre projet n'ont même pas lu le document », dira M. Djaâboub à l'encontre des partis, organisations et autres citoyens qui refusent de s'inscrire dans la logique de sortie de crise imposée par Bouteflika. « Ceux qui vont contre, ce sont des partisans de l'affrontement, des partisans d'une opposition de la sous-traitance. » Et il citera d'autres « catégories d'opposants » dont « une opposition éternelle qui ne s'oppose que pour s'opposer ; une opposition saisonnière ; une opposition politicienne ; et, plus grave, une opposition qui profite de la situation actuelle ». Le ministre, qui s'adressait à une assistance convoquée et mobilisée à l'effet de l'écouter et l'applaudir, dans les locaux de la wilaya-même, a invité les présents à rallier « le courant nationaliste ». Cela « pour permettre à l'Algérie de se relever et de panser ses blessures ». Et il n'omettra pas de souligner « la reconnaissance de l'Etat algérien pour ses femmes et hommes grâce à qui la République a pu se maintenir ». A ceux qui trouvent que se réconcilier avec les terroristes est une aberration, le ministre répond que « logiquement on se réconcilie avec son adversaire, pas son ami ». M. Djaâboub invitera au demeurant les différents responsables réunis dans la salle, en fait tous les responsables aux postes clé de la wilaya, à « faire le maximum » pour que le oui l'emporte.