Le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub, a inspecté, hier, quatre projets de marché couvert programmés dans la daïra de Zéralda, dans le cadre de la lutte contre le commerce informel, et qui ouvriront avant le mois de Ramadhan, dans quelques semaines. “Cette opération n'est qu'un aperçu du vaste programme national d'urbanisme commercial entamé par les collectivités locales, il y a plus d'une année, dans le double objectif d'éradiquer le marché informel et de fixer les populations locales”, a expliqué M. Djaâboub aux journalistes en marge de sa tournée. Plusieurs projets similaires de 30 à 50 locaux, en plus de nombreux étals, sont prévus dans diverses circonscriptions administratives de la wilaya d'Alger : Hammamet, Herraoua, Ouled Fayet, Baba Hacène, Aïn Taya, Bordj El-Bahri, Draria, Khraïcia, Béni Messous, Raïs Hamidou, Birtouta, Tassala El-Merdja, Kouba (Les Néfliers), Saoula et Bordj El-Kiffan. Le ministre a indiqué que le coût d'investissement est estimé à 15 millions de DA par marché. Pour lui, “chaque commune peut réunir ce montant avec une aide du budget de l'Etat et avoir ainsi son marché couvert”. D'autres projets de “marchés de proximité” sont aussi programmés, notamment à Birtouta, à El-Madania, à El-Harrach, aux Eucalyptus, à Bordj El-Kiffan et enfin à Bordj El-Bahri, a-t-il poursuivi. Parlant des marchés informels, qui “défigurent Alger”, M. Djaâboub les a énumérés avec force détails. Il y aurait ainsi une quinzaine de ces marchés à Chéraga, dix à Baraki, neuf à El-Harrach, sept à Hussein-Dey, cinq à Draria, à Khraïcia et à Bir-Mourad-Raïs, quatre à Sidi-M'hamed et à Baba-Hacène, trois à Bouzaréah et à El-Achour, deux à Bab El-Oued et un seul à Douéra et à Zéralda. Par ailleurs, le ministre du Commerce a appelé les investisseurs privés à investir dans ce créneau, d'autant plus que le schéma national directeur, qui sera adopté prochainement par le gouvernement, prévoit un programme national pour la réalisation des marchés de gros, à partir de 2008. Trois grands marchés de fruits et légumes à vocation nationale sont déjà inscrits dans le centre, l'est et l'ouest du pays . D'autres marchés de gros à vocation locale sont également programmés. À ce sujet, le ministre a révélé qu'un “Rungis-Algérie” sera réalisé par un investisseur national privé dans la wilaya de Boumerdès, sur une superficie de 30 hectares et pour un coût de 6 milliards de dinars. “Rungis” est le plus grand marché de gros de fruits et légumes de la capitale française. Tout le programme gouvernemental dans ce domaine (marchés couverts et de proximité, marchés de gros à vocation nationale et régionale...) doit être réalisé durant les quatre prochaines années. Pour ce faire, “un montage financier sera réalisé à partir d'un financement de l'Etat et des crédits bancaires au profit des communes dans une convention-cadre et avec des bonifications”, a fait savoir M. Djaâboub. Le wali délégué de Zéralda, M. Abdellah Redjimi, a, pour sa part, insisté sur la priorité donnée aux personnes ayant versé dans l'informel, et a indiqué qu'un recensement de ces personnes avait été réalisé par l'administration à Zéralda-centre, à Rahmania, à Mahalma et à Souidania. Ils seront 178 personnes au total à bénéficier des 68 locaux et des 110 étals réalisés au niveau des quatre marchés couverts de ces localités. Ils doivent néanmoins répondre à un cahier des charges pour pouvoir être déclarés auprès des services du registre du commerce, a-t-il ajouté. R. N./APS