Lors de l'installation de Mme Chibane Aziza en qualité de directrice de la CNAS de la wilaya de Tipaza, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, devant les cadres de son secteur et les directeurs de l'exécutif de la wilaya de Tipaza, a tenu à préciser que cette cérémonie n'est pas fortuite. « C'est la première fois que nous procédons à l'installation des directeurs de CNAS de wilaya de cette façon pour signifier que l'Etat compte réhabiliter nos structures et leurs responsables », dira-t-il. Le membre du gouvernement s'est étalé sur le rôle de la CNAS dans la prise en charge des assurés sociaux, dont le nombre avoisine les sept millions, l'équilibre financier de la Caisse de l'assurance sociale pour pouvoir garantir la stabilité sociale et préserver cet acquis. Il a abordé les dossiers qui sont à l'étude au niveau de son département ministériel. Le premier concerne la gestion efficace, rigoureuse et transparente dans l'ensemble des tâches de la CNAS. Le deuxième est relatif à la maîtrise dans les cotisations et dans les remboursements des frais médicaux en se référant aux tarifs de référence des produits pharmaceutiques. Enfin, le troisième dossier est inhérent à la modernisation et l'informatisation du système de gestion de toutes les Caisses nationales sociales affiliées à son ministère, y compris celle des retraités. En 2004, le montant des remboursements des frais médicaux a été évalué à 41,5 milliards de dinars, tandis que durant le premier semestre de l'année en cours le montant des remboursements a atteint déjà 23 milliards de dinars. « Est-ce que c'est l'assuré ou les ayants droit qui ont bénéficié de ces remboursements ? », s'est interrogé le ministre. La vérification stricte des vignettes, la remise à niveau des mécanismes des contrôles médicaux, l'introduction de la carte à puce pour les assurés sociaux et sa généralisation à travers le pays, l'encouragement de la consommation des génériques pour les traitements des maladies, tels sont les points abordés par Tayeb Louh lors de sa rencontre avec les cadres de son secteur et de l'administration publique au niveau du siège de la wilaya. C'est dans l'amphithéâtre de la Munatec de Tipaza que l'hôte de la wilaya a animé son meeting sur le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale devant une assistance mixte venue des maisons de jeunes et du centre de formation professionnelle. Après avoir rappelé les horreurs vécues par les Algériens durant l'ultime décennie du siècle dernier, les excellents résultats obtenus grâce au projet de la concorde civile, l'orateur a martelé à trois reprises : « Notre président de la République est un homme de paix. C'est un homme sincère qui veut semer la culture de la paix et du pardon au sein de toute la société algérienne pour permettre à l'Algérie de faire face aux défis qui attendent notre pays à l'avenir. Un pays confronté aux crises multiples, à la violence, à l'insécurité et à la terreur, ne pourra jamais se consacrer à son développement économique et social », enchaîne-t-il. Tayeb Louh explique que le Président Bouteflika a répondu aux vœux du peuple algérien qui a toujours revendiqué la paix dans le pays. L'intérêt individuel est lié à l'intérêt collectif, selon le membre du gouvernement qui n'a pas manqué de fustiger les personnes qui critiquent la charte à partir des salons et des hôtels luxueux depuis l'étranger. Parlant en sa qualité d'ancien syndicaliste des magistrats, Tayeb Louh déclare : « C'est la femme algérienne qui a le plus souffert des affres du terrorisme. Durant ces années d'insécurité et de terreur, la juge empruntait le bus avec les voyageurs en dissimulant les dossiers dans son couffin, l'enseignante bravait toutes les menaces pour se rendre à l'école. Il faut rendre hommage à ces femmes magistrats qui ont empêché la fermeture de toutes les institutions judiciaires de l'Algérie et à ces enseignantes qui ont accueilli les élèves. Elles seules sont en mesure de juger cette charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée et proposée par le Président Bouteflika », conclut-il.