C'est au groupement Siemens que revient finalement la charge de réaliser et de mettre en service le système intégral (matériels, équipements et installations) nécessaire à l'exploitation du métro d'Alger. Après l'analyse des offres techniques déposées par les deux groupements Alstom (Alstom, Amex Spie et Razel) et Siemens (Siemens, CAF, VINCI et TSO), au mois de mai dernier, « seul ce dernier a été retenu en raison du fait que le premier n'a pas répondu au cahier des charges », selon le directeur du système métro, M. Mazar, qui procédait, hier, au siège de l'Entreprise du métro d'Alger, à l'ouverture des plis d'offres commerciales. A noter qu'au départ, trois soumissionnaires ont retiré le cahier des charges suite à l'appel d'offres lancé en 2004, mais seuls les deux groupements sus-nommés ont remis les offres. Le groupement Siemens s'est acquitté d'un quotient de soumission délivré par la BNP Paribas de l'ordre de 426 000 euros. Le soumissionnaire a, par ailleurs, présenté une offre financière de plus de 300 millions d'euros (301.562.545 ) plus une partie de près de 5 milliards de dinars (4.312.399.874), soit au total 36,27 milliards de dinars, pour la réalisation et la mise en service du métro dans sa globalité. Il s'agit là de la dernière opération avant de voir le bout du tunnel du métro d'Alger, dont la réalisation, faut-il le rappeler, a duré plus de 20 ans. Mais, cette opération est subordonnée par la finalisation des travaux de génie civil concernant le tronçon El Hamma-Hai El Badr (la ligne 1), lancés en 1990 par Cosider et Génie Sider et relancés en novembre 2003 par un groupement d'entreprises algéro-allemand (Gamma) prévu pour juillet 2006. Ce n'est seulement qu'après réception de cette ligne que les installations et les équipements nécessaires peuvent être posés. Les prévisions faites pour que le métro d'Alger puisse enfin rouler sont pour 2008. ll est attendu à long terme, à l'horizon 2028, que le futur métro puisse transporter à l'heure de pointe jusqu'à 41 000 voyageurs. Les trains qui auront à circuler dans la banlieue d'Alger seront composés de 6 rames, dont la capacité de chacune est de 1230 voyageurs. Pour l'alimentation du métro, il est prévu un poste haute tension 60/30 kV de 20/35Mw, 2 groupes électrogènes de 1,5Mw et un réseau de 30 kV qui alimente 7 postes de redressements et 10 postes éclairages et forces de stations. Les titres de transport seront, en outre, matérialisés de cartes « sans contact ». De même que l'étape 1 sera équipée de 16 escaliers mécaniques de hauteur entre 4, 64 m et 16 m. Il convient de signaler enfin que le système intégral englobe aussi le parachèvement du complexe de maintenance de Bachedjarah, la construction du complexe technico-administratif des Anasser et l'aménagement interne des 10 stations prévues pour le métro d'Alger.