La situation - ou le problème - des routes et ce qui en découle à travers la fluidité de la circulation, la signalisation routière et le transport à Blida feront l'objet, tout comme l'hydraulique et la distribution de l'eau potable d'un débat durant la seconde session de l'APW dimanche dernier. La séance devait avoir lieu dimanche dernier puis fut reportée pour cause de campagne pour le référendum. Le réseau routier de la wilaya totalise 1300 km, dont 300 ne sont pas couverts de bitume. La commission en charge du dossier a relevé qu'aucun feu de signalisation n'existe pour toute la wilaya, exception faite pour la commune d'Ouled Yaïch avec un taux insuffisant. La commune de Blida dispose d'un réseau routier de 170 km, dont 57, soit plus du tiers, se trouve dans un état de détérioration avancé. Oued El Alleug, commune sur la route du littoral, reliant Boufarik à Mouzaïa pour nombre d'agriculteurs et à vocation rurale par excellence, est le théâtre d'accidents mortels, notamment à la RN 69. L a commune de Ben Khellil souffre de l'absence d'asphalte, rendant ainsi les routes impraticables en hiver. Plus de 26 000 habitants souffrent ainsi chaque année de fréquents isolements en période de pluie, quant à Aïn Romana, commune montagneuse, celle-ci n'a pas d'accès à la nouvelle autoroute tout comme El Afroun. Signalisation routière déficiente dans la plupart des communes, avec la palme pour la commune de Soumaâ limitrophe du grand centre urbain d'Ouled Yaïch et de l'université supposant donc une intense circulation ; la commission n'émet pas d'observations et/ou de suggestions pour nombre de ces communes, laissant entrevoir que les membres n'ont pas accompli les mêmes efforts suivants les localités. La commune de Bougara se signale par l'urgence du revêtement pour tout son réseau routier. Le tronçon Sebaghnia-Megtaâ Lazreg, dans la commune de Hammam Melouane, est fermé pour des raisons de sécurité. Les ouvrages d'art, les bretelles et les avaloirs manquent dans plusieurs points sensibles et la commission fait état de l'absence de fossés dans la nouvelle autoroute et le non-respect des normes pour la partie est de la wilaya du tronçon d'autoroute Est-Ouest. La signalisation routière est absente dans beaucoup de routes nationales et chemins de wilaya comme la commission fait état de l'absence total d'entretien pour les parties de routes nationales passant par les centres urbains. Le 11e et dernier point de l'ensemble des observations relève l'exploitation sauvage des trottoirs par les tenanciers de cafés, les commerces et les véhicules, faisant fi du droit des piétons à disposer de leur chemin. L'eau est un autre point sensible pour lequel l'Apw de Blida a réservé sa seconde session. Industrie, agriculture et population se partagent cette denrée. La commission chargée du dossier relève l'augmentation de la production avec la construction des barrages, des retenues d'eau, l'édification de puits et une meilleure utilisation des eaux souterraines. La distribution de l'eau, sa répartition et le renouvellement progressif du réseau évitant ainsi le gaspillage, ont atteint, selon la commission, un niveau appréciable tout comme l'assurance de l'entrée en activité de la station d'épuration de l'eau à Beni Mered. 500 hm3 d'eau de pluie ont été recensés, mais malheureusement, près de 80% se sont évaporés. L'édification du barrage de Bouroumi -188 millions de m3- et 15 retenues à travers l'ensemble de la wilaya de Blida, à partir des oueds permettront d'augmenter les capacités de mobilisation. Les eaux souterraines dans le périmètre de la wilaya seraient parmi les plus importantes du pays avec des réserves estimées à quelque 200 hm3 et près de 141 puits et forages pour l'eau potable permettent la consommation quotidienne de 136 000 m3. Les forages clandestins, la non-exploitation des eaux de source par les services de l'hydraulique et le manque de fermeté dans l'édification de châteaux d'eau dans toutes les communes de la wilaya et le manque d'entretien de ces derniers font que la wilaya ne dispose pas des possibilités offertes. Le constat de la commission établi pour chacune des communes ne cite pas celle de Bou Arfa, une commune pourtant où les brouettes, les charrettes et les jeunes enfants courbés sous le poids des jerricans sont une image faisant partie du décor. La session de ce dimanche permettra de voir encore plus clair.