Certains fellahs de la commune d'El Fedjoudj (wilaya de Guelma) nous ont fait parvenir une pétition dans laquelle ils relèvent le fait qu'encore une fois ils ont attendu longtemps l'habitat rural, en vain. Aussi, selon eux, la récente distribution de l'habitat rural, qui bien que prête n'a encore eu lieu, est inique, du moment que des gens possédant des maisons et même des villas en ont profité, alors qu'eux, les pétitionnaires, habitent des gourbis, des bidonvilles en dehors du périmètre urbain. Contacté, le président de l'APC d'El Fedjoudj, A. Berkache, reconnaît le fait qu'il y a parmi les demandeurs n'ayant pas bénéficié de logement, ceux qui le méritent réellement. Parmi les structures traitant cette affaire de l'habitat rural, il y a la Caisse nationale du logement (CNL). Selon le P/APC, cette affaire est traitée d'une manière beaucoup plus administrative, c'est-à-dire que l'on tient compte beaucoup plus du dossier devant répondre aux critères exigés pour l'obtention de l'habitat rural que de la situation sociale du demandeur, laquelle vient par la suite. Aussi, des 182 dossiers complets présentés à l'étude, 81 personnes ont bénéficié de l'habitat rural, et les décisions sont prêtes, signées par la commission de wilaya le 29 juin dernier. Cependant, d'aucuns se demandent ceci : « Qu'en sera-t-il des autres dossiers, attendu que le quota dont a bénéficié la commune est de 130 habitats ruraux ? » Il reste donc théoriquement 49 bénéficiaires sur la liste d'attente par rapport au quota attribué à la commune, et 101 demandeurs par rapport au nombre total de ceux ayant fourni des dossiers complets. Selon le P/APC, « nous avons des promesses des autorités de la wilaya que les autres demandeurs verront leur situation régularisée incessamment ». Un imbroglio de chiffres incompréhensible et une opacité dans la façon de travailler. Pourquoi ? Oui, officiellement le quota attribué à la commune est de 130 logements ruraux, 182 dossiers complets ont été présentés pour étude, mais il n'en est sorti que 81 bénéficiaires, dont certains sont contestés.