Le ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, a déclaré, hier, à Alger que les textes de lois qui seront promulgués dans le cadre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale « doivent prendre en considération l'adhésion populaire massive » à l'initiative présidentielle. M. Zerhouni, qui présidait la cérémonie de sortie de la 7e promotion des agents de l'ordre public (AOP) féminins, a ajouté, lors d'une rencontre avec la presse, qu'un émir d'un groupe terroriste de la région de Médéa s'est rendu aux autorités juste après le référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Concernant le nombre exact des terroristes au maquis, M. Zerhouni a rappelé qu'il « oscille entre 800 et 1000 » et que « le nombre réel des terroristes activistes correspond à seulement une centaine ». A ce propos, le ministre a exprimé son souhait de voir les terroristes « réintégrer les rangs de la société » dans le cadre de la réconciliation nationale et « dans les délais qui leur seront fixés par la loi ». Toutefois, M. Zerhouni a indiqué que les services de sécurité « sont conscients que des terroristes récalcitrants resteront en activité et contre lesquels il faudra lutter d'une manière encore plus organisée ». A une question sur la levée de l'état d'urgence, le ministre a affirmé que « tant qu'il y aura un terroriste en activité, la levée de l'état d'urgence ne sera pas d'actualité », précisant que cette mesure « n'entrave nullement les libertés individuelles et collectives ». A une question sur une éventuelle libération de certains prisonniers, dans le cadre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, à l'exemple d'Ali Benhadj, M. Zerhouni a souligné que « seule la justice tranchera sur son cas ». « Le détenu, en plus d'approuver l'enlèvement des deux diplomates algériens en Irak, a été interpellé alors qu'il était en possession de documents liés à la préparation d'actes de violence », a-t-il indiqué.