Les services vétérinaires de la Direction de l'agriculture (DSA) ont revu à la hausse l'effectif en charge du contrôle vétérinaire à la veille du Ramadhan. En effet, selon O. Charfaoui, inspecteur vétérinaire de wilaya à Aïn Defla, le dispositif a été renforcé. Cependant, ajoutera-t-il, l'élément humain ne suffit pas si l'on manque d'efficacité. Celle-ci doit d'abord, d'après lui, se traduire par l'application des arrêtés communaux souvent sans force d'exécution. Par ailleurs, il s'agit, soulignera notre interlocuteur, d'organiser le secteur en dotant les services de moyens appropriés. Concernant l'élevage aviaire et à la lumière des mauvaises nouvelles provenant d'Asie, l'inspecteur se fera rassurant en affirmant que la wilaya de Aïn Defla est à l'abri des maladies transmises par la consommation du poulet, arguant du fait que l'élevage, selon lui, est relativement bien géré. En revanche, fera-t-il remarquer, c'est le circuit qui pose problème, et bien que les règlements existent, il ne sont pas appliqués car les moyens là aussi manquent. Notre interlocuteur interpellera les dispositions prises récemment pour réglementer la vente du poulet vif en vertu d'un arrêté ministériel datant de 2001, renforcé par un autre de wilaya. Cependant, dans un souci de traçabilité, des efforts sont encore à faire même si l'on constate, poursuivra O. Charfaoui, un début de prise de conscience chez les commerçants, dont certains procèdent à l'étiquetage de leur produit. Rappelons que la wilaya de Aïn Defla possède un cheptel aviaire non négligeable, voire important, dont l'effectif atteint 240 000 au niveau de Metavic, une entreprise chargée de l'approvisionnement située à Bir Ould Khelifa (sud-est de Aïn Defla) et dotée, selon la même source, d'équipement moderne. En dépit du ton rassurant de ce responsable, on notera l'inquiétude des membres de la commission de la santé, lesquels, dans un récent rapport, feront état de grandes insuffisances dans ce domaine, notamment le non-respect des normes en matière de commercialisation des viandes en général et du poulet en particulier, appelant à l'emballage et à l'étiquetage systématique des produits. Signalons enfin que nos abattoirs sont en cours de construction, lesquels viendront s'ajouter au seul existant au chef-lieu de wilaya. Mais il est évident que toutes les mesures prises pour améliorer les conditions de commercialisation des viandes seront vaines si les mentalités du commerçant et du consommateur ne s'adaptent pas à l'évolution du marché, particulièrement à Aïn Defla.