Les vétérinaires ont répondu en masse à l'appel de grève du syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique, après le préavis de grève déposé par la SNVFAP mercredi dernier. Selon M. El Hachemi Karim, secrétaire général du syndicat, près de 1636 vétérinaires dans 40 wilayas ont répondu à la grève, exceptées les wilayas de Relizane, Mostaganem, Sétif, et El Bayadh, réquisitionnés sur ordonnance du wali. En effet, cette grève intervient afin d'attirer l'attention des autorités publiques qui persistent à faire la sourde oreille, et protester contre la situation du blocage ainsi que le silence sur les revendications des vétérinaires de la part des autorités compétentes, à savoir celles de la direction générale de la Fonction publique et du ministère des Finances. La décision de recourir à la grève a été prise lors du conseil consultatif qui s'est tenu le 8 mai dernier. La grève est considérée comme un ultime recours, qui reste aux yeux des vétérinaires, le seul moyen pour faire entendre leurs revendications, ayant trait à l'amélioration de leur situation socio-économique. Les vétérinaires exigent l'application de l'avant-projet du statut des médecins vétérinaires et médecins vétérinaires spécialisés, tel qu'il a été rédigé en commun accord avec la tutelle. Le syndicat revendique aussi son association à la discussion sur le projet du régime indemnitaire ainsi que l'ouverture du dialogue sur le fonctionnement et le devenir des services vétérinaires en Algérie. Selon le secrétaire général du SNVFAP, la revendication principale consiste simplement à ce que le statut élaboré et finalisé en concertation avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, soit mis en œuvre. Par ailleurs, M. El Hachemi affirme que ce n'est pas le cas puisque le projet est actuellement bloqué au niveau de la direction générale de la Fonction publique depuis 3 mois et aucune réponse n'a été rendue. Cependant, le premier à en subir les conséquence, c'est bien entendu le consommateur. La grève a entraîné l'arrêt du contrôle vétérinaire dans plus de 700 abattoirs. Plusieurs centaines de conteneurs sont bloqués au niveau des ports, ainsi que deux navires de produits alimentaires bloqués à Béjaïa. En outre, le consommateur doit se méfier des marchandises qui ne porte pas le sceau du vétérinaire. Enfin, le secrétaire général du syndicat a également menacé de durcir le mouvement de protestation en précisant que "si les choses n'évoluent pas, les pouvoirs publics doivent s'attendre à d'autres surprises, notamment pour la rentrée sociale qui coïncide avec le mois de Ramadhan", a-t-il annoncé.