Le bilan des accidents de la circulation communiqué par le 2e commandement régional d'Oran de la Gendarmerie nationale (12 wilayas) fait état de 3676 accidents dont 294 sont mortels, 3133 corporels et 249 matériels. Oran vient en tête du classement avec un taux de 18%, suivie de Tlemcen (15%) puis Mostaganem (13%). Ces statistiques ont été établies pour couvrir la période allant de janvier à fin septembre 2005. En comparaison avec la saison précédente, pour la même période, les accidents ont enregistré une baisse de 1395. En 2004, toujours pour la même période, 515 accidents étaient mortels. Lors d'une conférence de presse organisée dimanche, au lendemain de l'opération combinée entre gendarmerie et services des sûreté de 5 wilayas, le chef du commandement régional a mis l'accent sur l'efficacité de l'application de la loi 1-14 du 19 août 2001 complétée par la loi 4-16 du 13/11/2004 relative à la sécurité routière. A ce propos, les statistiques font état de 1930 retraits immédiats de permis avec interdiction de conduire, 2858 retraits simples et 2621 établissements de PV destinés au wali en vue d'une suspension de permis. Le réseau routier couvert est de 41 routes nationales (5058 km) ainsi que 5895 km de chemins de wilaya. D'abord à titre préventif, la sécurité routière est assurée, côté gendarmerie, par des barrages fixes ou des patrouilles mobiles dont les éléments sont répartis entre 8 escadrons et 9 brigades de sécurité routière appuyés par des brigades territoriales. Côté police, l'inspecteur régional a également relevé la baisse des accidents suite à l'application des nouveaux textes de loi. A titre indicatif, à Oran, les accidents corporels passent de 288 à 187 entre 2004 et 2005. La même baisse est constatée dans les quatre autres wilayas prises en compte : Sidi Bel Abbès, Relizane, Mostaganem et Témouchent. On déplore 16 décès de mineurs en 2004 et 11 en 2005 contre 52 décès d'adultes 2004 et 30 et 2005. La police a procédé, de son côté, à 7565 retraits de permis en 2005 contre 3033 l'année précédente. Au premier semestre de cette année, les statistiques de la gendarmerie recensent, par ailleurs, 584 crimes, 5755 délits, 7786 arrestations et 3350 délinquants écroués. Les crimes et délits les plus importants sont liés aux biens et aux personnes avec respectivement 298 et 93 pour les crimes et 1713 et 3086 pour les délits divers. A titre comparatif, les mêmes statistiques font état de la recrudescence de la criminalité de droit commun entre le premier semestre 2005 et le premier semestre 2004. Les crimes enregistrent une augmentation de 233 cas contre une augmentation de 535 pour les cas de délits. Les affaires liées au crime organisé sont passées de 809 en 2004 à 1105 en 2005. L'émigration clandestine a également connu une recrudescence avec 61 affaires supplémentaires (227 en 2004) et 583 personnes arrêtées au 1er semestre 2005 contre 305 en 2004 pour la même période. Les saisies de drogues sont passées de 156,589 kg à 593,648 les deux périodes prises en compte. Selon les responsables du 2e commandement régional, les activités liées à la contrebande et au crime organisé se caractérisent par l'adaptation des criminels à tous les dispositifs qui sont mis en place par les services de sécurité. « Quand, par exemple, nous renforçons la surveillance terrestre, les contrebandiers se rabattent sur la voie maritime, ignorant que les gardes-côtes sont également à l'affût, ce qui explique la saisie de la fin de semaine dernière : 30 kg de kif », a-t-on indiqué avant de conclure : « Cela pousse la gendarmerie et la police à se remettre constamment en cause pour mieux combattre ce phénomène. »