Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, était hier à Skikda où il a tenu d'abord à s'enquérir de l'état de santé des blessés. Il a également assisté à l'enterrement de la seule victime du sinistre. En plus d'une séance de travail avec l'ensemble des représentants de la wilaya de Skikda, le ministre a tenu une conférence de presse au siège de la DRGS, après s'être adonné volontiers à de longs échanges avec les représentants de la presse. Au sujet des origines du sinistre, le ministre, et sans l'énoncer clairement, a omis d'emblée toute éventualité de l'acte criminel. « Ce serait plutôt une erreur humaine », a-t-il déclaré en poursuivant que les causes réelles de l'accident du terminal pétrolier seront élucidées par une commission interministérielle. Auparavant, le ministre avait tenu à apporter une explication technique à l'accident du bac 106 en insinuant que le sinistre aurait été causé involontairement par la présence d'un véhicule à proximité du bac. Lors de la conférence de presse et en évoquant les dégâts matériels occasionnés, le ministre a estimé que les pertes du sinistre se situent entre 5 et 6 millions de dollars. Quant aux circonstances du confinement du sinistre, le ministre s'est montré très rassurant. « Il ne persiste aucun danger et la situation a été maîtrisée », a-t-il commenté tout en faisant part de démarches engagées avec une entreprise américaine spécialisée dans les interventions de ce genre d'incident. Il a, par ailleurs, estimé que Sonatrach dispose d'assez de moyens financiers pour investir dans les moyens matériels et humains, en révélant que 25 ingénieurs de sécurité sont en formation en Ecosse en plus de 30 autres en France. Pour le volet de la production, le ministre a affirmé que la raffinerie, mise à l'arrêt par mesure préventive, a repris ses activités. Selon ses déclarations, le terminal pétrolier a également repris ses exportations. En marge de la conférence de presse, le ministre avait laissé apparaître un certain désappointement quant au manque de ce qu'il a qualifié de culture de sécurité dans les installations. « La semaine passée seulement, j'ai tenu une réunion au sujet de cette culture et je dispose de toutes les informations du moindre incident et du moindre accident qui se produisent sur toutes nos unités. C'est ce qui me permet de dire que nous accusons encore un manque par rapport à cette culture de sécurité. A cet effet, je pense que ce qui vient de se passer à Skikda résulte beaucoup plus du non-respect des consignes de sécurité. »