« Le Ramadhan ne peut être bénéfique pour la santé de l'individu que si celui-ci mange modérément » Ahmed Hamid Brahimi, acupuncteur, un des rares à se pencher sur la question des habitudes alimentaires des Algériens, nous livre quelques conseils pour passer un Ramadhan sans le risque de se retrouver avec des kilos en plus, car dit-il « beaucoup de monde l'ignore, mais le Ramadhan et un mois où on prend du poids ». Pour lui « le Ramadhan ne peut être bénéfique pour la santé de l'individu que si celui-ci mange modérément ». Il signale que la quantité de calories ingurgitée pendant les repas du Ramadhan doit être inférieure à celle de la période de non-jeûne, car, ajoute-t-il, le métabolisme s'adapte parfaitement à la situation de jeûne. Mais, il faut savoir, dira-t-il que « le corps brûle moins de calories que d'habitude. Ce qui favorise alors une prise de poids pendant le Ramadhan ». Pour pallier à cette état de fait, le docteur Brahimi recommande de rompre le jeûne avec douceur, avec deux dattes par exemple, car leur contenance en sucre permet au corps de se régénérer tout en évitant l'hypoglycémie, de marcher après le repas et d'éviter de manger vite « puisque le corps va déverser de l'insuline et c'est ce qui peut déclencher une hypoglycémie d'où la sensation de malaise et de somnolence », assure le docteur. L'idéal pour lui est de manger lentement pendant les 20 premières minutes parce qu'après cette durée, on a le réflexe de satiété. « Il faut jouer sur le temps et pas sur la quantité », affirme le docteur Brahimi, car lorsqu'on consomme lentement, on évite de manger beaucoup. La chorba est le plat conseillé pour le début du repas « même en abuser ne ferait pas de mal » garantit le docteur. La consommation de beaucoup de fruits et légumes est très importante pour le bon fonctionnement de l'organisme. Le docteur Brahimi déconseille de manger très sucré ou trop gras. Il cite « le bourek » par exemple qu'il faut, selon lui, de préférence le faire cuir au four. L'eau est également un élément très important pour l'équilibre d'un jeûneur. « On oublie souvent de se déshydrater pendent les soirées du Ramadhan. Un homme peu vivre jusqu'à quatre semaines sans manger et seulement trois jours sans boire », a-t-il relevé. Pour les sportifs, le docteur Brahimi les conseille de faire leurs exercices une ou deux heures avant la rupture du jeûne ou pendant la soirée, mais surtout s'hydrater. Le s'hour est, par ailleurs, conseillé par le spécialiste, car, dit-il, il permet de partager le repas en deux et de résister à la durée du jeûne. « Le couscous aux raisons secs est le plus recommandé », conseille-t-il. En définitif, pour le docteur Brahimi, il faut manger en fonction de son activité.