Le CR Belouizdad, à l'instar de la plupart des équipes de la division I, est en butte à d'énormes problèmes financiers depuis le début de saison. D'anciens joueurs, libérés au terme de la saison écoulée, continuent de réclamer leur dû. D'autres, nouvelles et anciennes recrues, n'ayant pas encore perçu la première tranche de la prime de signature n'arrivent plus à supporter la situation, surtout en ce début du mois sacré où beaucoup d'entre eux (les joueurs) ont des familles à charge. La problématique qui chiffonne les responsables belouizdadis est : comment ramener l'argent pour assurer la bonne marche de l'équipe, mais aussi pour payer les joueurs ? Dimanche passé, la direction a signé un contrat de sponsoring avec la maison italienne d'automobile Fiat. Selon le porte-parole de l'équipe, Karim Chetouf, « cette opération quoique bénéfique pour l'équipe, elle reste néanmoins insuffisante devant nos besoins. Les dirigeants continuent de verser de leur poche en attendant de conclure avec d'autres partenaires ». On apprend, en effet, que l'équipe venait d'encaisser un chèque de 75 millions de la part du constructeur de véhicules lourds Iveco. En parallèle, l'APC de Belouizdad a décidé d'augmenter le prix des billets d'entrée au stade du 20 Août. Le prix du billet d'accès est fixé désormais à 150 DA au lieu de 100 DA. Cette mesure, bien que pouvant constituer un handicap pour l'accès au stade d'une bonne partie des supporters, peut être avantageuse sur la recette des matches. En attendant l'arrivée d'autres sponsors, et surtout les subventions des pouvoirs publics, la situation est à l'étouffement. Certains joueurs ont déjà tiré la sonnette d'alarme. A l'image de Mekhalfi et Saâdi qui ont réclamé en fin de semaine écoulée leurs primes. Après le match amical disputé jeudi, contre l'USMB (0-0), les deux joueurs ont touché une petite somme en prévision du mois sacré. D'autres éléments tels que Bounekdja, Mezouar et Rouaïghia qui n'ont pas encore touché le moindre sou peuvent, eux aussi, monter au créneau pour faire valoir leur droit. Les dirigeants tentent d'y remédier par à-coups dans l'espoir de ne pas perturber la bonne marche de l'équipe en championnat. La bande à Belayachi, rappelons-le, n'a pas encore perdu en quatre matches et compte deux victoires, deux nuls, et un match en moins face à l'USM Alger. Les coéquipiers de l'infatigable Harkas se déplaceront jeudi à Batna, avec la ferme intention de maintenir cette spirale de bons résultats. Mais parviendront-ils à exaucer ce vœu en dépit des problèmes précités ? « Les bons résultats sont le meilleur moyen pour attirer et convaincre les sponsors », nous affirme le président du club Ali Farah qui estime que « les mauvais résultats enregistrés lors des deux précédentes saisons ont fait fuir les entreprises ». Est-ce une manière d'inciter les joueurs à se surpasser et être patients pour surmonter cette période difficile ?