Parmi les innombrables métiers au noir que l'Algérie a vus naître et prendre de plus en plus de l'ampleur ces dernières années, le métier de gardien de parking est l'un des plus illustratif. En effet, ces fameux gardiens, dont la moyenne d'âge est à peu près de 25 ans, ont pris place depuis quelques années dans les grandes artères de la ville où sont réquisitionnées les moindres rues et ruelles. Mais s'il faut départager ces gardiens en deux catégories, il s'en dégagera forcément deux groupes bien distincts : les gardiens de nuit et ceux du jour. Les premiers sont généralement désignés par les voisins et un accord au préalable est toujours établit, définissant par la même occasion les responsabilités du gardien et la rémunération décidée pour la surveillance des voitures qui tournerait autour de 400 à 500 DA le mois et par voiture. La deuxième catégorie reste cependant la plus ambiguë et souvent la plus irritante pour les automobilistes tant les désagréments et les brouilles avec ce genre de gardiens sont monnaie courante. En effet, ces derniers installés dans les rues et ruelles du centre-ville en véritables maîtres des lieux, sont le casse-tête chinois de milliers de conducteurs qui transitent par-là. Malheur à celui qui aurait l'idée se stationner à ce niveau, que ce soit pour une demi-heure, la demi-journée ou encore une minute, le gardien s'empressera de venir vers vous et vous harcèle verbalement pour que vous lui versiez un droit de stationnement, dont le minimum est fixé à 20 DA. Même s'il vous vient à l'idée d'aller juste dans une pharmacie acheter rapidement un médicament, vous trouverez le gardien en train d'attendre que vous régliez votre dû. Une situation déplorable d'autant plus que certains osent même vous demander de payer, alors que vous êtes restés tout le temps du stationnement dans la voiture. Certains vont jusqu'à s'armer de grands bâtons pour intimider les récalcitrants. Devant cette situation déplorable, nous avons voulu nous renseigner auprès de la sûreté urbaine sur ces agissements à la limite du harcèlement et du banditisme. Voilà donc ce qu'il faut savoir et faire dans pareils cas : le citoyen doit exiger une carte professionnelle du gardien en question et un ticket en bonne et due forme, parce qu'il semblerait que des parkings privés existent véritablement, comme les Esses en contrebas du Coudiat ou encore le parking de la mairie des Mûriers, où les gardiens sont parfaitement en règle. Dans le cas contraire, l'automobiliste qui a stationné dans n'importe quelle rue n'est nullement obligé de payer et a le droit de porter plainte contre le supposé gardien, et c'est à la police de s'en charger. Nous citerons entre autres dans ce cas, toutes les ruelles du Coudiat, qui, ironie du sort, jouxtent toutes... le commissariat central ! C'est dire un peu le laxisme aussi des autorités « compétentes », car ces pratiques se font, malheureusement, au vu et au su de tous.