Le séminaire sur le démarrage du projet de développement rural des zones montagneuses du nord de la wilaya de M'sila, projet financé sur un prêt du Fida, organisé les 11, 12 et 13 octobre par la Direction générale des forêts (DGF) vise, selon le propos du directeur général des forêts, une concertation avec les collectivités locales et les associations sur les objectifs du projet et les conditions de sa mise en œuvre, laquelle concertation concourt à la mise en place d'un partenariat entre l'Etat et le citoyen, seul garant de toute entreprise de développement de cette nature. Des experts du ministère de l'Agriculture, de la DGF et du Fida ont eu toute latitude d'expliciter l'opportunité du projet, la portée de ses objectifs, la consistance physique et la nature de la population ciblée. L'objectif ultime de ce projet, lit-on dans la fiche de présentation, demeure l'allégement de la pauvreté dans les zones par des actions liées à la conservation des eaux et des sols et la réalisation de petites et moyennes hydrauliques. Le coût total du projet s'élève à 2384 milliards de dinars (29,83 millions de dollars), projet dont la durée de réalisation s'étale sur sept années. La consistance physique du projet à travers le renforcement des capacités locales s'articule, entre autres, autour de 19 forages à réaliser durant les sept années et l'acquisition d'équipement d'irrigation pour un superficie ne dépassent guère 100 ha, comparé aux besoins des populations rurales des communes en question, semble être insignifiante par rapport au caractère incompressible de ces besoins. A ce propos nous dira le P/APC de Beni Ilmane, présent à ce séminaire : « Pour soutenir la population rurale dans son effort de sortie du caractère vivrier de l'activité agricole qu'elle pratique à une production plus intense à même d'engendrer des revenus supplémentaires, il nous faut pour notre seule commune pas moins de 10 forages et d'un équipement pour l'irrigation pour la zone de Taguia, qui, à elle seule, avec ses 100 ha, couvre la superficie irriguées totale que le projet compte développer sur les 15 communes durant les sept années. » Au-delà de cette incapacité supposée ou réelle de ce projet initié par le Fida à alléger la pauvreté des quelques populations rurales de ces communes, on croit savoir que ce projet constitue la réplique d'un programme financé par le fonds du Sud, dont ont bénéficié 23 communes de la wilaya durant les années 2002 et 2003 pour un montant global de 1,33 milliard de dinars. Il n'empêche cependant que d'importantes communes, à l'image de Sidi Aïssi et Aïn Hadjel, ont été systématiquement exclues de ces différents programmes.