Quelque 120 millions de tonnes de terre sont arrachées chaque année en Algérie par l'érosion des versants dénudés des montagnes en raison de la déforestation, a indiqué la Direction générale des forêts (DGF), à l'occasion de la "Journée internationale de la montagne", célébrée le 11 décembre.Cette érosion entraîne une "diminution de la fertilité des sols, une perte de productivité des terres agricoles et une diminution des revenus des populations rurales, les conduisant à terme à un exode rural", a précisé la DGF dans un communiqué rendu public. La DGF a averti que les montagnes algériennes étaient menacées par "l'utilisation irrationnelle et excessive des terres agricoles, les pratiques culturales inadaptées, le prélèvement anarchique du bois de chauffage et le défrichement, ainsi que par des constructions anarchiques, éparses et éloignées". Elle a rappelé que le Plan national de reboisement (PNR) prévoit le reboisement dans les 20 prochaines années d'une superficie de 1,245 million d'hectares. La DGF saisit cette occasion pour mettre en évidence le Plan national de reboisement (PNR), lancé, rappelle-t-elle, en 2000. Ce plan vise la réalisation de 1 249 500 ha de plantations forestières, soit une moyenne de 60 000 ha/an. Selon la DGF, la réalisation de ce programme permet d'atteindre pour l'Algérie du nord un taux de boisement de 14%. Les prévisions du PNR au niveau des montagnes sont de 562 000 ha, soit 45% des objectifs assignés par la DGF. La direction générale des forêts préconise aussi la lutte contre la dégradation des terres dans les 17 bassins versants hydographiques du pays dont la superficie dépasse les 20 millions d'hectares. S'agissant de et des zones de montagne algériennes, qui représentent plus de 65 % de l'espace dans la région nord et en bordure des hautes plaines steppiques du pays, elles sont caractérisées par des altitudes relativement importantes mais également par des dénivelés et des pentes accentuées. Selon le dernier recensement de 1998, la population des zones de montagne était de 9 613 778 habitants, soit 32,7% du total national. Le ministre dressera toutefois un tableau noir sur l'état des agro-écosystèmes montagneux qui "sont pratiquement dans un état de dégradation alarmant". Provoqué par des pratiques agricoles et pastorales ruineuses, tels le surpâturage des piémonts, le surpâturage des maquis, des sous-bois et des jachères, de la pression humaine sur les ressources végétales et de la déforestation . Pour ce qui est de l'économie des zones montagneuses, on notera qu'elle reste très peu développée en dehors de certaines activités ancestrales telles que l'agriculture, le pastoralisme, la poterie, l'argenterie ...