Un mouvement de protestation a été enclenché, hier (lundi), par les travailleurs d'Orascom dans le projet d'usine d'urée Sorfert. Il s'agit d'une grève, pour les ouvriers et manutentionnaires, travaillant pour le compte d'Orascom, qui comptent poursuivre ce mouvement jusqu'au 30 du mois en cours. L'ambiance était tendue hier au niveau du siège d'Orascom, au P2 dans le complexe d'Arzew. Des travailleurs rapportent même l'intervention des «casques bleus» et de l'arrosage des manifestants. Les employés des autres sociétés ont été surpris de voir une telle «violence à partir de 8H15». Les ouvriers réclament un mois de salaire, représentant un congé qu'ils n'ont pas eu et qu'il a été convenu de percevoir en tant que salaire, en plus d'une prime de zone. Ils ont fait une marche et observé un sit-in qui ont vite tourné à la violence, certains travailleurs voulant inciter d'autres à les suivre dans cette protestation. Des témoins rapportent que des jets de pierres et des injures fardaient l'ambiance ce matin-là. Pour les travailleurs concernés, la protestation était pacifiste. Jusqu'à hier, le directeur du projet était en déplacement et aucun son de cloche du côté d'Orascom n'a pu être recueilli.