La tenue il y a quelques semaines de la première rencontre SEO (Search Engine Optimization ou l'art du référencement des sites internet sur les moteurs de recherche) a relancé le débat autour de son utilisation en Algérie et des entraves que les webmasters rencontrent. Initiée par le blogueur et SEO manager français, et enfant du web, Farid Arab, la rencontre a réuni une dizaine de développeurs et gérants de start-ups. Mais qu'est-ce que le SEO ? Search Engine Optimization désigne le référencement des sites internet sur les moteurs de recherche, et ce, à travers les mots-clés et noms de domaines utilisés, mais c'est aussi et surtout savoir utiliser les réseaux sociaux et adopter des stratégies pour avoir des backlinks ou liens entrants, qui sont des liens vers votre site à partir de sites réputés. Le SEO est une des clés du web, ainsi plus un site est mieux placé dans les résultats de recherche, plus il a de chances d'être vu. Et ce concept, les marques et sites à grande fréquence l'ont bien compris, puisqu'ils achètent à tour de bras les mots-clés usités. Une guerre sans merci entre SEO managers. «Aujourd'hui, si on n'apparaît pas dans les trois, voire quatre premiers résultats suite à une recherche liée au domaine d'activité de notre site, on est hors concours», déclare Farid Arab. Concept qui est loin d'avoir été assimilé en Algérie, où les entreprises se soucient peu de ce volet même si «on inclut souvent ce service en créant le site, puisqu'il est indispensable pour son bon fonctionnement», affirme Amine, webmaster. L'autre problème rencontré sur le web dz est le manque de SEO manager, c'est-à-dire des personnes spécialisées dans le référencement. SEO manager est un profil que les plus grandes entreprises s'arrachent, particulièrement chez nos voisins (marocains et tunisiens), qui ont depuis plusieurs années déjà une longueur d'avance conséquente sur nous. Puisque nos sites ne sont pas encore au référencement, hormis quelques exceptions. Surtout en matière de tourisme (une guerre de référencement est livrée entre les hôtels de renom installés en Algérie). L'une des autres entraves évoquées est celle du manque de poids du .dz, comparativement au .com ou au .fr. Rares sont les sites algériens à utiliser le point dz, et ce, pour de nombreuses raisons. Cette situation désavantage un peu le référencement des sites, puisqu'il faut la plupart du temps ajouter la mention Algérie. «Tant que le .dz n'aura pas pris son envol, on ne pourra pas parler globablement de référencement en Algérie, les 4000 sites en point dz répertoriés sont institutionnels, on ne peut pas faire le poids contre les géants du .com», affirme pour sa part Abderafik Khenifsa, directeur d'une revue spécialisée dans les nouvelles technologiques. Un projet de formation au métier de SEO manager serait prévu, sans oublier l'introduction à court terme du e-commerce et du paiement en ligne, essentiels pour le SEM, une des branches du SEO, projets qui, s'ils voient le jour, permettront à terme au pays de rattraper un tant soit peu son retard dans le domaine.