Le NiemanLab, le laboratoire d'Harvard qui décrypte l'impact de la révolution numérique sur le journalisme, l'écrit : et si les réseaux sociaux devenaient le nouveau SEO (search engine optimization, en VF) ? Comprendre : après que les moteurs de recherche comme Google ont été les plus gros fournisseurs de trafic des sites d'information, les réseaux sociaux se font leur place en tant que pourvoyeurs d'audience. Sur Politico, les réseaux sociaux apportent entre 10 et 15 % du trafic général du site chaque jour. Sur NPR.org, le site de la plus grosse radio des Etats-Unis, 7 % de l'audience est fournie par Facebook. Des chiffres qui devraient croître encore d'ici 2013, il pourrait y avoir 62 % de la population américaine sur le réseau fondé par Mark Zuckerberg. «Je pense que nous serons bientôt arrivés au point où les réseaux sociaux fourniront plus de trafic aux médias que le “search”», écrit Joshua Benton, le directeur du Nieman Lab. Et cela pourrait modifier la façon de produire des informations. «Les journalistes vont changer, de façon subtile, le type de contenus qu'ils réalisent afin d'encourager le partage de ceux-ci». Comment ? En s'appuyant sans doute sur des éléments qui poussent les internautes à recommander sur Facebook des articles, ou à les poster sur Twitter. D'après les premières observations, les informations provocantes, émouvantes, et «positives» ont plus de chance de circuler sur les réseaux sociaux que des contenus jugés neutres.