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Commémoration des événements du 17 octobre 1961
Des historiens et juristes témoignent
Publié dans El Watan le 24 - 10 - 2005

Dix sept octobre 1961. La police française réprime la marche des émigrés algériens à laquelle a appelé la Fédération de France.
La répression féroce dure 9 jours. Plusieurs manifestants ont été tués, d'autres grièvement blessés. Comment s'est déroulée la manifestation ? Ses origines ? Et qu'est-ce qui s'est réellement passé ? 44 ans plus tard, des témoins et des instigateurs de cette action parlent. Ils se souviennent de l'horreur et des exactions opérées par les forces colonialistes. Ils témoignent. La rencontre a été organisée samedi soir par la Fondation du 8 Mai 1945 en collaboration avec la Bibliothèque nationale (BN). Un documentaire de 15 minutes, fait sur la base d'archives, retrace un tant soit peu les événements. L'historien Ainad Tabet Redouane dit n'avoir jamais vu de tels massacres commis, sauf en Algérie, le 8 mai 1945. « Il s'agit bien de crimes d'Etat, de crimes contre l'humanité », a-t-il commenté d'emblée. « La répression a duré près d'un mois », a-t-il ajouté. Le conférencier explique les raisons d'une telle manifestation. « Un couvre-feu discriminatoire a été imposé aux émigrés algériens de 20h à 7h », a-t-il indiqué. Selon lui, ces pratiques ne sont pas nouvelles. Car le 1er septembre 1958, il y a eu un couvre-feu du même genre. Seulement, dira-t-il encore, le contexte était différent. « En 1961, le GPRA était en pleine négociation avec le gouvernement français », a-t-il souligné. L'Algérie a gagné la bataille diplomatique. Objet d'une pression internationale, l'Etat français n'avait donc aucun intérêt à mettre un terme aux négociations. Mais il cherchait à détruire l'appareil politico-militaire métropolitain du FLN. Amar Bentoumi, avocat ayant pris en charge la plainte déposée contre Maurice Papon, a souligné qu'un devoir de mémoire et de justice s'impose. « Il faut connaître et reconnaître les crimes qui ont été commis ce jour-là contre des manifestants désarmés. La preuve est qu'il n'y a eu aucune victime du côté des forces de l'ordre. Mais du côté algérien, il y a eu même des manifestants aspergés d'essence et brûlés vifs. D'autres encore qui ont été jetés dans la Seine ou pendus », a-t-il soutenu avant d'ajouter que « ces faits sont constitutifs de crimes contre l'humanité, prévus et punis par la loi internationale ». Pour lui, la loi du 23 février montre qu'il y a « des germes malsains » qui poussent dans l'esprit de ceux qui n'admettent encore pas que l'Algérie ne soit pas française. « On ne peut pas bâtir un avenir commun avec des gens semblables », a-t-il averti. M. Bentoumi, citant les atrocités du 17 octobre, trouve qu'il y a nécessité de repentance. Selon lui, l'Etat français doit reconnaître les crimes perpétrés depuis 1830. De son côté, Ali Haroun, avocat et membre actif dans la Fédération de France, est revenu sur les origines du 17 octobre. « Le couvre-feu visait à asphyxier la Fédération de France qui était les poumons du GPRA », a-t-il indiqué. Comment ? Il a expliqué que les membres de la fédération étaient des ouvriers. Ils travaillaient toute la journée. Donc, le travail de militantisme, les réunions, les rapports et les cotisations se faisaient le soir à partir de 20h. Revenant sur le bilan des événements, Ali Haroun dira qu'il y a quelque 11 500 arrestations qui ont été opérées. « Beaucoup de femmes y figuraient dans le lot. Elles étaient avec leurs enfants. En tout, 500 femmes et 111 enfants », a-t-il précisé. M. Haroun dit n'avoir jamais vu autant d'arrestations. D'ailleurs, « des policiers républicains, anciens résistants contre les nazis, ont publié une synthèse sur les événements dans laquelle ils ont parlé de personnes qui ont été brûlées vives », a-t-il ajouté. Cette manifestation a pu, selon lui, décomplexer le peuple français. Les partis politiques et la société civile n'ont renoué avec les marches qu'après le 17 octobre. Aussi, précisera Haroun, grâce à cette marche, les Algériens étaient les premiers à porter la lutte pour leur indépendance dans le territoire ennemi. Amine Zaoui, directeur de la BN, souhaite que de telles rencontres soient multipliées à même d'arriver à enseigner l'histoire réelle aux jeunes générations. Il suggère à cet effet la création d'une grande bibliothèque de recherche qui sera spécialisée dans l'histoire de l'Algérie. A la faveur de la signature du traité d'amitié entre les deux pays, M. Zaoui demande que soient restitués tous les archives et documents concernant la Révolution algérienne, qui sont actuellement au niveau de l'Etat français.

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