Dés le premier jour de Ramadhan, les pratiques nocturnes de ce mois ont très vite fait leur apparition sur des trottoirs transformés en restaurants à ciel ouvert. Dans des conditions d'hygiène déplorable, des jeunes, visiblement en mal d'argent de poche, dressent tout un arsenal de cuisine pour préparer des Bourek qu'ils proposent entre 50 et 100 DA. Viande hachée, oignon, tomate, fromage et olives sont mis pêle-mêle sur une table, où tout se mijote dans une poêle placée sur un réchaud à gaz, sous le regard impatient des clients. Ces derniers semblent avoir la préférence pour ce Bourek, préparé à l'air libre, sans prendre conscience des risques d'intoxication alimentaire pouvant être engendrés par la consommation de ce produit. Par ailleurs, tout juste après le F'tour, les mêmes scènes se reproduisent avec des barbecues qui prennent le relais. En effet, toujours sur la voie publique, des brochettes de viande et de merguez sont proposées dans les mêmes conditions aux consommateurs. Curieusement, les services de contrôle demeurent toujours absents.