Encore sous le choc, une dame nous a contactés hier pour nous faire part de l'agression dont elle a été victime, samedi dernier, sur le tronçon de la route nationale à proximité de la station de service de Sidi Ameur, située à la sortie nord de Chlef. « Après avoir reçu un coup de fil sur mon portable, j'ai garé mon véhicule au bord de la route pendant que la circulation était très dense sur cet axe router. Je m'apprêtais à répondre à la communication, lorsqu'un homme en survêtement surgit et me somma, sous la menace de son arme blanche, de lui remettre mon portable et mon sac à main contenant tous mes papiers d'identité. Après son forfait, il prit la fuite en direction des vergers agrumicoles longeant la route. Des passagers ont tenté de le poursuivre, en vain », déclare-t-elle. La femme qui garde un mauvais souvenir de sa mésaventure nous a indiqués en outre avoir déposé une plainte auprès de la brigade de gendarmerie de Chlef et tenu à informer la presse sur ce fait grave qui s'est déroulé en plein jour, dans une zone pourtant très animée. Y'a-t-il des complicités avec les voisins ? L'enquête en cours le déterminera probablement. Toujours est-il que par son geste, la victime vise à susciter la vigilance des usagers et une surveillance accrue de cette route qui relie le chef-lieu de wilaya à Ténès. « Il faut espérer que cela ne se reproduise plus car ce genre d'attaques a tendance à devenir fréquent et peut générer parfois des conséquences dramatiques », dira-t-elle. D'autres tronçons routiers situés dans la campagne, notamment à Chegga et Ramlia ont fait l'objet, ces derniers temps, d'une série d'agressions similaires. Les services de la Gendarmerie qui ont effectué plusieurs opérations de ratissage dans la région, insistent particulièrement sur la contribution des citoyens pour mettre fin aux méfaits des bandits encore en activité. Néanmoins, comparativement à l'année dernière, le Ramadhan 2005 a été marqué par une diminution des actes criminels, notamment dans les grands centres urbains tels que Chlef, Chettia, Oued Fodda et Ténès. A l'origine de cette baisse, les services de sécurité citent le déploiement en permanence de tous les effectifs des deux corps (Police et Gendarmerie) à travers les agglomérations citées.