La décision de démolition des constructions illicites érrigées sur des terres à vocation agricole sera conjointement menée par la wilaya et la daïra de Gdyel. Une opération de grande envergure de démolition de constructions illicites jamais effectuée dans la wilaya d'Oran sera incessamment lancée avons-nous appris, hier, de source crédible. Cette importante campagne de démolition de ces habitations érigées sur les terres agricoles touchera l'agglomération de Benfréha, ajoute-t-on. Cette décision, motivée par l'occupation et la construction illicite sur des terres à vocation agricole, sera conjointement menée par la wilaya et la daïra de Gdyel. Au niveau de la région de Benfréha (ex-Fleurus), des superficies de terres arables ont été squattées et détournées de leur vocation agricole, apprend-on. «Plusieurs hectares de bonne terre cultivable ont été indûment occupés par des centaines de citoyens provenant de diverses wilayas du pays», affirme notre source. Elle indique à cet effet que pas moins de trois groupements de constructions illicites ont vu le jour en l'espace de deux ans. La commission spéciale de suivi de cette opération a recensé 700 constructions illicites dans la région de la localité de Benfréha. Toujours selon notre source, il s'agit d'un premier groupement composé de 370 constructions, d'un second de 250 et d'un troisième comprenant 80 autres constructions illicites. «C'est un premier chiffre qui pourrait être revu à la hausse», avertit notre interlocuteur. Ce constat est corroboré par la finalisation d'un rapport établi par la commission spéciale de suivi. Le rapport mentionne également la wilaya d'origine des citoyens qui occupent actuellement les terres appartenant au domaine du foncier agricole. Selon notre source, il pourrait s'agir de citoyens originaires de huit ou neuf wilayas de l'Algérie profonde. Phénomène ou épiphénomène, les constructeurs illicites se comptaient par dizaines d'abord, par centaines ensuite et, aujourd'hui, par milliers au niveau des communes d'Oran. Cet état de fait est aussi vérifiable au niveau de la corniche oranaise, des localités d'Es-Sénia et de Bir El Djir. Un train de mesures coercitives est en maturation à un haut niveau, ajoute-t-on de même source. Il prévoit la pénalisation des constructeurs illicites qui seront désormais considérés comme des contrevenants au regard de la loi.