La directrice du lycée Amara Rachid de Ben Aknoun, en l'occurrence Mme Taïb Ouisse, a été suspendue de ses fonctions par le directeur du personnel du ministère de l'Education nationale pour « faute professionnelle grave », a-t-on appris auprès du président de l'association des parents d'élèves, réunie hier en assemblée générale extraordinaire. La genèse de l'affaire, comme nous l'explique le président de l'association, remonte au jour des épreuves du baccalauréat, lorsqu'une enseignante a été désignée, en qualité de rédactrice par le chef de centre du collège Chakib Arslan (ex-Makley) d'El Biar afin d'assister une élève, qui souffrait d'une fracture au bras. « Or, au lendemain de la proclamation des résultats du baccalauréat, d'aucuns ont estimé que les résultats obtenus par la concernée seraient au-dessus des capacités de la candidate », déclare notre interlocuteur. Le diplôme, croit-on savoir, a été aussitôt retiré à la lycéenne. En conséquence, Mme Taïb Ouisse a été démise de ses activités à la veille de la rentrée scolaire, alors qu'elle exerçait à pareille époque la fonction de responsable de centre de test au niveau du lycée El Mokrani II de Ben Aknoun. « S'il est admis que le personnel enseignant soit relevé de ses fonctions, il n'en demeure par moins que la directrice n'a aucune responsabilité dans cette affaire, quand bien même le personnel ferait partie du lycée Amara Rachid. En outre, le personnel affecté à la surveillance des épreuves a été choisi par le chef de centre d'examen Chakib Arslan et relève donc de sa responsabilité », tient à préciser encore le président de l'association des parents d'élèves. Contacté à ce sujet, le secrétaire général de l'inspection académique d'Alger dit ignorer tout de ce cas. Nos tentatives de recueillir l'avis de la direction du personnel de la tutelle se sont avérées vaines.