Vingt-et-un millions de personnes sont directement affectées par les inondations meurtrières qui frappent depuis un mois et demi le Pakistan, s'est alarmée hier l'ONU. «La situation continue d'empirer puisqu'on est presque à 21 millions de personnes directement affectées par ces inondations», a dit un porte-parole du bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Elisabeth Byrs, lors d'un point de presse. Après le retrait des eaux depuis plusieurs semaines du nord et du centre du pays, les agences humanitaires sont particulièrement préoccupées par la montée des eaux qui se poursuit dans la province méridionale du Sind, dans la basse vallée de l'Indus, menaçant particulièrement la ville de Dadu de plusieurs dizaines de milliers d'habitants. Dans le Sind où les ordres d'évacuation se multiplient, «il y a presque 7 millions de personnes sinistrées», a insisté Mme Byrs, relevant toutefois que les pluies ont baissé en intensité. Par ailleurs, les centres humanitaires ont multiplié leurs efforts en vue de faire face à des besoins grandissants des sinistrés. Cependant, les humanitaires restent confrontés à «des contraintes logistiques et les difficultés qui sont énormes», a-t-elle relevé. La porte-parole a souligné d'autre part que l'appel de fonds de l'ONU lancé le 11 août «stagne toujours» depuis dix jours. Les 460 millions de dollars réclamés alors pour le Pakistan ne sont pourvus qu'à 64% (294,4 millions de dollars). Le bilan officiel des inondations qui ont dévasté pendant un mois et demi le Pakistan est pour l'heure de quelque 1760 morts.