Une vingtaine de jours après l'apparition de près d'une centaine de cas d'intoxication en trois jours à Laâlam, commune de Tamrijt (à l'est de Béjaïa), huit patients, dont six femmes, étaient encore gardés lundi au niveau du centre de santé de Merouaha, dans la même commune, après leur transfert récemment du secteur sanitaire de Kherrata où ils ont été admis une première fois. Selon un de leurs proches, ces malades sont interdits de visite et « mis en quarantaine au motif de leur maladie contagieuse ». Plus d'une centaine de personnes, toutes de la localité de Laâlam, sont passées au début du mois de Ramadhan courant par l'hôpital de Kherrata pour consultation. « On m'avait expliqué que j'avais la typhoïde », affirme un jeune malade qui a quitté l'hôpital, mais dont deux parents sont encore sous surveillance médicale à Merouaha. En l'absence d'explications officielles précises, les avis divergent sur l'origine de l'intoxication. Certains ont incriminé l'eau pendant que d'autres ont parlé de brioches périmées que les personnes atteintes auraient consommées. « Nous avons le sentiment qu'on nous cache quelque chose. Nous ignorons à ce jour à quoi sont dus ces cas d'intoxication. Nous voulons la vérité, il s'agit tout de même de 120 cas déclarés en deux jours », nous dit un groupe de jeunes habitants de Laâlam qui se sont déplacés à notre rédaction pour exprimer « les inquiétudes de la population » et dire le climat de psychose qui ne s'est pas encore estompé dans la commune.