Malgré l'affectation d'un nombre important de postes budgétaires, le déficit en enseignants persiste dans plusieurs établissements. Les élèves de la première wilaya du pays en nombre d'enfants scolarisés reprennent à l'instar des potaches des autres régions, aujourd'hui le chemin de l'école. Ainsi, 373 634 élèves (soit une augmentation de plus de 9,09% que l'année dernière qui a enregistré le nombre de 339 812) sont attendus pour l'entame de la nouvelle année scolaire. L'acquisition de nombreuses infrastructures et l'ouverture de centaines de postes pédagogiques sont les faits saillants de ce début d'année. Après le boum (mise en service de 14 lycées et 17 CEM) de 2008, le secteur de l'éducation se renforce par 11 nouveaux collèges, 3 établissements du secondaire, 13 demi-pensions et 15 écoles primaires. Le gros lot de ces nouvelles réalisations est implanté dans les zones déshéritées ou enclavées. Concernant l'encadrement pédagogique, le secteur fonctionnant avec plus de 16 000 enseignants, tous corps confondus, va sans nul doute tirer profit des 352 nouveaux postes budgétaires ouverts au titre de l'exercice 2010. Notons à toutes fins utiles que 55 postes (43 pour l'éducation physique et sportive, 6 pour l'arabe et autant pour les mathématiques) seront affectés au cycle moyen. Le primaire s'adjuge 94 postes (65 postes pour l'arabe et 29 pour le français). Avec 203 postes, le secondaire prend la part du lion. La surveillance pédagogique à la charge des conseillers et des adjoints d'éducation, qui n'est pas restée en rade, bénéficie de 104 nouveaux postes. Même s'ils atténuent un tant soit peu la pression, ces nouveaux postes, ne vont pas absorber le déficit qu'accusent les 77 lycées, 200 CEM et 832 écoles primaires de la wilaya. De nombreux établissements du moyen et du secondaire ont besoin d'urgence d'économes, d'agents de services et d'adjoints d'éducation. A ce sujet précis, certains établissements ne disposant ni de demi-pension ni d'internat et devant fonctionner avec un adjoint pour 150 élèves, sont en manque d'éducateurs. Notons par ailleurs que 36 communes bénéficieront à l'occasion de la visite que doit effectuer aujourd'hui à Sétif, le Dr Said Barkat, ministre de la solidarité nationale et de la famille, de bus réservés exclusivement au transport scolaire. Ce facteur ainsi que l'implantation d'un lycée dans chaque commune sont à l'origine de la diminution de la déperdition scolaire à Sétif.