A part Amar Benyekhlef (90kg) qui est arrivé à passer un premier tour contre le modeste suisse Dominique Hischier, puis éliminé par la suite par l'autrichien Max Schirnhofer, le reste des judokas algériens, engagés aux mondiaux qui se déroulent actuellement au premier gymnase de Yoyogi à Tokyo (Japon), ont tous été sortis dès le premier tour. Liès Bouyacoub (90kg) a perdu contre l'italien Loranzo Bagnoli et Hacène Azoune (100kg) face à Gasimov Elmar (Azerbaïdjan). Il en est de même pour Mustapha Boulemia (73kg), un ressortissant judoka algérien vivant en France, qui s'est fait éliminé par le géorgien Kedélashvili Zaza. Pour les initiés, le résultat des deux premières journées des mondiaux, qui ont regroupé 846 judokas et 111 nations, a été prévisible. Malgré les grands moyens mis à leur disposition par l'Etat, les judokas algériens ont péché par manque de compétition. Deux raisons expliquent notamment cet écart, les blessures répétées des judokas concernés ou encore et surtout le fait de ne pas s'être mis au niveau de l'évolution qu'a connu le judo depuis plus de deux années déjà. On ne prépare pas des championnats du monde comme on prépare des championnats d'Afrique et on ne doit pas aussi faire participer des athlètes en manque d'entraînement dans un événement planétaire. Pourtant, ce n'était pas un secret que les mondiaux de cette année allaient être relevés avec une plus large participation et un niveau technique des plus élevés résultat des nouvelles règles d'arbitrage introduites. Aujourd'hui, dans le judo de haut niveau, on se prépare beaucoup et mieux et rien n'est laissé au hasard. Ce n'est malheureusement pas le cas pour nos judokas, particulièrement Amar Benyekhlef et Soraya Haddad. nos chances les plus sûres de médailles qui ont vu leur préparation chahutée. Ils fonctionnent comme des amateurs dans un environnement du judo international devenu professionnel. Les deux dernières algériennes à faire leur apparition sont Soraya Haddad et Meriem Moussa qui concourront toutes les deux chez les 52 kg. Concernant le classement des nations de ces championnats du monde, c'est le Japon qui se trouve en pôle position après deux journées de compétition. suivi par la France et la Corée du sud et la surprenante Grèce. Seize pays ont obtenu au moins une médaille. Pour le continent noir un nouveau nom est venu s'ajouter sur la liste des champions mondiaux que sont, les tunisiens Anis Lounifi et Houda Miled et les algériens Abderahmane Benamadi et Soraya Haddad. Il s'agit de l'Egyptien El Islem Shehaby qui a remporté la médaille de bronze des 100kg de Tokyo 2010. Dans cette catégorie des super-lourds, c'est le Français Teddy Rinner qui a remporté le sacre. Le Guadeloupéen de 22 ans, champion du monde toute catégorie en 2008, est en passe de réaliser un autre exploit en devenant le nouveau champion du monde de la catégorie suprême.