Après plusieurs reports dus au départ en congé de Vincent Le Gouic, le PDG, et surtout aux derniers incidents, le syndicat du complexe sidérurgique ArcelorMittal El Hadjar (Annaba) appelle à la reprise des réunions avec l'employeur pour poursuivre les négociations autour de la plateforme de revendications des travailleurs. Pour ce faire, il a sollicité l'intervention de l'inspection du travail d'El Hadjar, territorialement compétente, en la saisissant officiellement, tel qu'indiqué dans le communiqué rendu public, hier matin. Le syndicat rappelle les engagements prescrits dans le procès-verbal signé avec la direction générale de l'entreprise le 11 juillet dernier, où les deux parties s'étaient entendu sur la tenue d'une série de réunions suivant un calendrier. Dans le communiqué d'hier, Smaïn Kouadria rappelle que conformément à la formule consensuelle adoptée et à ce qui a été convenu, après la fin de la grève de trois jours observée en juin dernier, entre son syndicat et l'employeur concernant la nécessité d'asseoir une nouvelle méthodologie de travail régissant les rounds du dialogue social, la poursuite des négociations doit se faire dans les délais les plus brefs. L'objectif essentiel étant la concrétisation des revendications salariales des travailleurs ainsi que la préservation des intérêts économiques et sociaux de l'entreprise. Ces derniers ont été sensiblement affectés suite aux violents conflits qui opposent toujours le syndicat et le comité de participation d'ArcelorMittal Annaba. C'est pourquoi, des décisions majeures seront prises par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). L'annonce a été faite par Smaïn Kouadria à l'issue de sa récente réunion à Alger avec le numéro un de la centrale syndicale, Abelmadjid Sidi Saïd. Ainsi, le SG de l'UGTA a décidé d'intervenir personnellement pour mettre un terme à cette situation qui semblait totalement verrouillée, vu que le conflit s'était radicalisé avec le recours à la violence, plongeant l'usine, depuis plus d'un mois à ce jour, dans un climat de pourrissement et de crise jamais atteint. Selon le représentant des 6000 travailleurs du complexe El Hadjar, le patron de la centrale syndicale appelle les représentants des deux organes de gestion de l'entreprise au strict respect des textes instituant la pratique syndicale et des lois de la République, ce à quoi il se conformera pour trouver des solutions urgentes et équitables à ce conflit, tout en insistant sur le maintien de la voie du dialogue, seul moyen d'assurer la pérennité de la paix sociale. Pour Sidi Saïd, indique Smaïn Kouadria, les derniers incidents sont d'une extrême gravité, car se traduisant par de sérieuses atteintes aux intérêts de milliers de travailleurs et à l'avenir de l'entreprise et en totale inadéquation avec la mission de base de l'UGTA, des organisations qui lui sont affiliées ainsi qu'avec la conception même de l'activité syndicale. Les divergences actuelles, à l'origine du blocage des négociations avec l'employeur autour de la plateforme de revendications inscrites dans l'accord conclu le 11 juillet dernier, ne doivent en aucun cas être utilisées à des fins personnelles ou dans des luttes d'intérêts, a prévenu le SG de l'UGTA.