Ali Mellak, ex-P/APC de la commune de Blida, est mort jeudi matin à l'âge de 56 ans des suites d'une crise cardiaque. Le défunt était hospitalisé à l'hôpital militaire de Ain Naâdja depuis la fin de l'Aïd. C'est ce maire, connu pour sa droiture qui était derrière l'éclatement de l'affaire de surfacturation qui a éclaboussé en 2005 l'ex-wali de Blida, en l'occurrence Mohamed Bouricha. Ali Mellak qui a courageusement refusé de signer les factures «'grossièrement dopées» a été ipso facto innocenté par la justice, quelques mois après l'éclatement de cette affaire, mais il n'a jamais été réintégré dans son poste de P/APC après la prononciation de son acquittement. La raison peut-être : Ali Mellak est le genre qui ne mâche pas ses mots lorsqu'il s'agit de dénoncer des dépassements dans une région connue pour les comportements maffieux émanant de X ou de Y. Et comme un malheur ne vient jamais seul, il a été présenté en 2007, tête de liste FLN lors des élections communales. Ayant largement triomphé sur les autres candidats des autres partis, il n'a pas été toutefois désigné maire de la ville des Roses alors que la majorité des Blidéens avaient voté pour lui. D'ailleurs, une émeute a été évitée de justesse, devant le siège de l'APC de Blida lorsque des citoyens ont su qu'il n'a pas pris les commandes d'une commune pas comme les autres. Les mauvaises langues ont évoqué, à l'époque, que certains élus FLN ont reçu des instructions pour ne pas le choisir lors d'un vote interne. Finalement, le choix s'est porté sur un candidat «ostentatoirement» privilégié par l'administration. Cela pour mieux réussir les affaires et pour que certains responsables de la wilaya puissent en tirer profit. Et dire que l'APC de Blida ne connaît plus de stabilité puisque tous les P/APC qui sont venus après Ali Mellak n'ont pas fini leurs mandats, dont Hocine Kacem qui demeure toujours emprisonné. Depuis, Mellak n'avait pas cessé alors de se sentir marginalisé et écarté et par son parti et par l'administration locale. Cela a influé négativement sur sa santé en allant jusqu'à lui causer une crise cardiaque fatale. L'homme qui gêne nous a sollicité, tout récemment, pour dénoncer certaines pratiques maffieuses mais le destin en a voulu autrement. Le «rebelle» a été enterré jeudi à Blida, après la prière d'El Asr en présence d'une foule nombreuse et surtout de l'ancien chef de gouvernement Ali Benflis.