Boukhari Brahim, président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Mascara, vient de faire l'objet de graves accusations. Des élus de certaines APC et de l'APW, des députés et autres organisations de masse ont manifesté leur «réprobation» quant à la dernière sortie médiatique du président de l'APW qui a fait s'ébranler la scène locale. Il a justifié son boycott des festivités des célébrations des journées nationales par le fait que ces «journées se sont transformées en des occasions de waâda et de zerda». En effet, les secrétaires de neuf organisations dont les ONM, ONEC, CNEC, ONEM, UGTA et autre UNFA ont accusé le P/APW, par le biais d'un communiqué, dont une copie est en notre possession, «d'être hostile à la révolution algérienne avec son non-respect des constantes nationales» et, ce, par son refus d'assister à toutes les cérémonies marquant un évènement national depuis le 18 février 2009. Joint par téléphone afin de livrer sa version des faits, le président de l'APW, Boukhari Brahim, a qualifié ces accusations de règlements de comptes: «les signataires dudit communiqué ont pour objectif de déstabiliser notre parti, le FLN, puisque six d'entre eux sont issus du parti d'Ahmed Ouyahia, le RND. Il s'agit d'une lutte beaucoup plus partisane et personnelle que d'intérêt général», a-t-il expliqué. Interrogé sur les rumeurs faisant état d'un conflit l'opposant au wali de Mascara, Larbi Merzoug, le P/APW répondra : «Je n'ai aucun problème avec le wali et nos relations sont strictement d'ordre professionnel». Au sujet du communiqué portant les signatures de 24 élus de l'opposition adressé au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, notre interlocuteur nous dira : «Je suis favorable à l'envoi de commissions ministérielles afin de résoudre la situation de blocage qui prévaut au sein de l'APW».