La Fédération algérienne de cyclisme (FAC) tiendra son assemblée générale ordinaire au siège du Comité olympique algérien (COA). Le président Rachid Fezouine présentera à l'occasion le bilan moral et financier de l'exercice écoulé. Les membres de l'assemblée générale ainsi que l'ensemble des acteurs de la discipline restent à l'écoute du congrès de l'Union cycliste internationale (UCI), prévu le 1er octobre à Melbourne (Australie).Pour rappel, les relations FAC-UCI sont un peu tendues depuis l'arrivée de Rachid Fezouine au poste de président de la Fédération, marquées par les échanges épistolaires entre les deux parties. La dernière visite des représentants de l'UCI à Alger, à l'occasion d'une assemblée générale, n'a pas amélioré la relation entre les deux structures. Un membre fédéral croit savoir que «le président de l'UCI fait le forcing pour inscrire la question de la FAC à l'ordre du jour du congrès de l'UCI avec la volonté de sanctionner l'Algérie». Le drame pour la FAC est qu'elle ne peut participer de plein droit au congrès «à la suite de l'acharnement de l'UCI qui veut mettre au pas la Fédération», indique notre interlocuteur. Des voix discordantes du bureau fédéral pointent du doigt «la légèreté avec laquelle le président traite ce dossier. Il cherche l'affrontement avec l'UCI qui demande, à juste raison, de respecter les statuts de l'institution et de respecter la volonté et la souveraineté de l'assemblée générale». A priori, c'est la source du problème. Chacune des deux parties (algériennes) agit pour faire adopter sa solution pour le règlement du problème. Le président Rachid Fezouine accuse «des personnes qui alimentent et attisent le feu avec l'UCI par le biais d'informations erronées qu'elles transmettent quotidiennement aux instances internationales». Ses adversaires (le président) lui reprochent de «gérer la Fédération comme son bien et d'avoir exclu tous ceux qui n'applaudissent pas ses décisions». Le président et ses détracteurs campent sur des positions inconciliables qui, si elles perdurent, anéantiront tout espoir de renouveau de la discipline. Ces derniers jours, une information a fait état du retrait de la FAC de l'UCI. Interrogé sur ce sujet, le président Farid Fezouine l'a catégoriquement démenti en précisant qu'«effectivement, nous avons adressé une correspondance à l'UCI où nous lui avons signifié la chose suivante : on n'acceptera pas le traitement partial de l'UCI vis-à-vis de la FAC. Nous l'avons informée que si cette situation perdure encore, on sera obligés de revoir notre position vis-à-vis de cette instance. Il faut qu'il y ait un respect mutuel, autrement nous trancherons la question de notre affiliation à l'UCI. Je pense qu'il est de notre droit et notre devoir de nous défendre». Par ces propos, Fezouine dément l'information qui a fait état du retrait de la FAC des rangs de l'UCI. «Et maintenant ?», s'interrogent tous les amoureux de la petite reine ? La solution est dans le camp de la grande famille du cyclisme. Foncer droit sur le mur serait suicidaire pour le cyclisme. Toutes les parties impliquées dans ce qui arrive à cette belle discipline doivent oeuvrer pour trouver une issue à cette crise qui ne dit pas son nom. Ce n'est pas en gérant à coups de sanctions et mises à l'écart de compétences et volontés avérées (le président) et peau de banane (ses détracteurs) que le cyclisme retrouvera sa voie. Le plus important est d'éviter une sanction de l'UCI et le bannissement de la Fédération algérienne de cyclisme du concert des nations. Les querelles internes se régleront facilement si, bien sûr, chacun y met de sa (bonne) volonté.