La structure est devenue un hôpital régional qui couvre quatre millions d'habitants, à savoir les populations de Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira et Bejaia. Notre souci est de faire un hôpital propre, car la priorité est accordée beaucoup plus pour les Urgences, un service stratégique pour toute institution hospitalière», nous a indiqué le professeur Ziri, directeur du CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, soulignant par là même que l'établissement est devenu un hôpital régional qui couvre quatre millions d'habitants, à savoir les populations de Tizi Ouzou, de Boumerdès, de Bouira, de Bejaia et parfois même celles du Sud de Boudj Bou Arridj et de Mila. «Nous avons essayé de privilégier l'hygiène et l'humanisation des services ; notre objectif étant d'avoir des structures propres, notamment avec la prochaine mise en place d'un comité de lutte contre les infections nosocomiales», a ajouté le même responsable qui évoque la création d'une unité médicale de tri au niveau du service des urgences. «Nous allons effectuer pour ce service un tri en fonction de la nature de la maladie ; certains iront vers le services de chirurgie et d'autres orientés en direction des services intermédiaires. Cela permettra au personnel de faire subir au patient un examen efficace, un diagnostic fiable suivis d'un traitement rapide», pense le professeur Ziri qui nous parle de la submersion du CHU de Tizi Ouzou par le transfert exagéré de malades. D'ailleurs, le nombre d'admissions et de consultations augmente chaque année. En 2009, l'on a enregistré 27 941 journées d'hospitalisation et 2 722 actes opératoires au niveau du même établissement. Cet afflux est provoqué, selon le même responsable, par le manque de prise en charge des patients dans des structures de santé de la périphérie de la ville et même de la wilaya de Tizi Ouzou. «Il y a des malades, à titre d'exemple, qui sont directement transférés de M'chedellah vers Tizi Ouzou alors qu'ils peuvent être pris en charge à Bouira», relève le Pr Ziri. Le CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou fonctionne, rappelle-t-on, avec un effectif de 300 spécialistes, tous corps confondus, 386 résidents et 93 médecins spécialistes.Pour ce qui est du scanner, un appareil très sollicité par les malades, le directeur du CHU indique «qu'il y a effectivement trop de pression sur le scanner. Il y a une demande exagérée de rendez-vous. C'est pour cela que, parfois, en on enregistre des mécontents. Nous avons aussi un manque de spécialistes dans le service de radiologie. Nous comptons dans le même service des équipements qui ne sont pas rentabilisés, à l'image de ce plateau technique de pointe qui n'a rien à envier aux autres appareils des hôpitaux européens. Il existe certes une équipe qui y travaille, mais elle est dépassée. On essaie, à chaque fois, de satisfaire le citoyen ; c'est notre objectif ». Sur un autre volet, parlant notamment de la transplantation d'organes, notre interlocuteur nous apprend que le CHU Nédir-Mohamed a réalisé, avec l'apport d'un professeur saoudien, M. Chabalou, 16 greffes rénales en 2009 et sept (07) durant le premier semestre de 2010. Le prélèvement d'organes sur cadavre est également envisagé, précise le Pr Ziri.