Une affluence sans cesse croissante vers le CHU de la ville de Tizi Ouzou, ce qui engendre inéluctablement une pression terrible sur le personnel de l'hôpital, notamment les services des urgences médicales et chirurgicales, au point où l'hôpital ressemble à une fourmilière, vu le nombre important de personnes qui y affluent chaque jour que Dieu fait. Le CHU régional de la ville de Tizi Ouzou, selon son premier responsable, le Pr Ziri, couvre, à lui seul, une population de plus de 4 millions d'habitants. Les malades viennent, en plus des wilayas de Tizi Ouzou, de Bouira, Boumerdès, Béjaïa, Mila, Tipaza et la périphérie d'Alger et même de certaines wilayas du sud. L'hôpital ne désemplit pas à longueur de journée et jusqu'à des heures tardives de la nuit. «Les urgences sont mes premières priorités, et j'insiste surtout sur le côté hygiénique. D'ailleurs, nous allons lancer une campagne dans quelques jours sous le slogan «Pour un hôpital propre», nous dira le directeur général du CHU de Tizi Ouzou, qui a pris ses fonctions, rappelons-le, il y a juste quatre mois. Le même responsable précise en substance que certains transferts de malades émanant des wilayas limitrophes ne sont pas, dans la majorité des cas, forcément obligatoires, ce qui provoque une pression sur cet établissement hospitalier. «Nous ne pouvons par refuser des patients, on les prend convenablement en charge. Mais une bonne partie des malades peuvent être pris en charge dans leurs propres wilayas», ajoute notre interlocuteur qui parle de transferts exagérés. Selon lui, des malades des wilayas voisines, notamment de Béjaïa et de Bouira, viennent directement vers le CHU de Tizi Ouzou sans passer par les hôpitaux locaux qui sont pourtant en mesure des les prendre en charge dans les meilleures conditions. À titre illustratif, le responsable cite le cas d'une journée où plusieurs malades ont été transférés de la localité de Mechdellah, wilaya de Bouira, vers le CHU de Tizi Ouzou. Rien que pour l'année 2009, le CHU de Tizi Ouzou a enregistré 100 000 382 consultations, 12 000 380 admissions en plus de 2722 interventions chirurgicales, et un nombre de 27 000 341 de jours d'hospitalisation. Ces chiffres ont été présentés pour illustrer un peu l'envergure des prises en charge et le travail énorme qu'effectue le personnel de ce CHU. Sur le plan effectif, le directeur assure que globalement cet établissement hospitalier ne souffre pas de manque de personnel. En effet, l'hôpital fonctionne avec plus de 386 médecins résidents, 300 médecins spécialistes, tous corps confondus, y compris les maîtres assistants, et 93 médecins urgentistes. «Mon seul souci et de prendre d'une manière efficace tous les malades que nous recevons chaque jour. Je comprends parfaitement les mécontentements causés par la forte demande qui s'exerce notre hôpital», ajoutera le professeur Ziri. Sur un autre sujet, en l'occurrence les transplantations d'organes, le premier responsable du CHU de Tizi Ouzou a annoncé que pas moins de 15 greffes rénales ont été effectuées durant l'année 2009 et 7 autres greffes durant le premier semestre de l'année en cours, et de préciser que toutes les opérations réalisées par deux éminents professeurs ont été un franc succès. A propos toujours des insuffisances rénales, le nombre de malades traités en 2009 est de 55 femmes et 46 hommes, 34 autres patients sont programmés. Alors que le nombre de séances d'hémodialyse effectuées est de 15 707.