Le stand du groupe public Fondal chargé de la conception, fabrication et distribution de pièces moulées en fonte, acier et non ferreux, a été parmi les plus remarqués lors du quatrième salon Alger-Industrie qui s'est tenu du 20 au 24 septembre à la foire internationale d'Alger. Toute la panoplie des articles sortis des chaînes de fabrication de ses trois filiales (matériels de voiries, embellissement et mobiliers urbains, diverses pièces usinées à usage mécanique, etc.) a été judicieusement exposée dans un espace qui n'a pas désempli durant tout le salon. Kamel AGSOUS, PDG du groupe nous a, à cette occasion, présenté sa firme structurée autour des trois filiales suivantes : celle d'Oran ayant pour métier de base la production d'équipements et articles destinés à l'embellissement et au mobilier urbain. Elle développe également des activités de sous-traitance (production de pièces ferroviaires, semelles de freins, etc.) en faveur de grandes entreprises nationales ; celle d'El Harrach essentiellement dédiée au matériel de voiries classiques (routes) et spécifiques (métro, tramway). Ultra moderne, bien gérée et à cheval sur la qualité et les délais de livraison, la filiale en question a gagné ses lettres de noblesses auprès des clients les plus exigeants à l'instar de Sonelgaz , de l'ENMTP, des cimenteries et des collectivités locales ; celle de Tiaret orientée vers la sous-traitance industrielle avec, à la clé, la production et l'usinage d'articles ayant fait l'objet de commandes. Son large champ d'action couvre des domaines aussi variés que l'industrie de la construction, l'automobile et la construction mécanique. Un gros potentiel d'intégration dont pourrait tirer profit l'industrie algérienne existe dans cette filiale pour peu que ses équipements de production bénéficient d'une action de modernisation et d'extension, a tenu à nous préciser notre interlocuteur déçu de voir notre économie dissiper autant de capacités d'intégration dont tirent, malheureusement, profit, à notre détriment, les fournisseurs étrangers. L'offre publique de travaux et les grosses commandes émanant, notamment, des grandes entreprises nationales, promettent un très bel avenir au groupe Fondal qui butte, toutefois, sur un très problématique problème d'endettement, en bonne partie, hérité de la restructuration organique de l'entreprise, opérée au début des années 1980. Un assainissement financier partiel lui a, certes, été accordé à l'occasion de son passage à l'autonomie, mais il n'a pas été à la hauteur des attentes de l'entreprise. Kamel Agsous insiste sur la nécessité et l'urgence d'une prise en charge par l'Etat de cet endettement, nécessitant un apport d'environ 2 milliards de dinars, car l'endettement traîné comme un boulet par le groupe bloque aujourd'hui toutes perspectives de modernisation et d'extension des équipements de production, qui requièrent un investissement d'environ 1 milliard de dinars. S'il venait à mettre en œuvre comme convenu dans les tout prochains jours, l'assainissement financier promis par les pouvoirs publics ouvrirait assurément au groupe d'intéressantes perspectives de développement. Le PDG de Fondal recommande, par ailleurs, comme moyen de conforter l'assise financière du groupe, une prise de participation dans le capital par les plus importants clients du groupe, comme par exemple, les cimenteries, notamment celles qui sont en phase de construction ou en projets, qui pourraient par ce biais en faire leur fournisseur exclusif de pièces usinées et, pourquoi pas, leur sous-traitant attitré pour leur construction. A noter que le groupe Fondal emploie environ 800 travailleurs et a réalisé un chiffre d'affaires de près de 1,7 milliard de dinars à la fin de l'année 2009. Les certifications ISO (qualité et management) et SMI (sécurité) de ses trois filiales ouvrent au groupe Fondal d'intéressantes perspectives d'exportation, pour peu, que la question centrale de son endettement soit enfin résolue.