Hormis le quartier central de la ville, dans les alentours immédiats du siège de l'administration wilayale, Boumerdès-chef-lieu est dans un état de véritable délabrement. Alléliguia, du côté Sud de la ville, les cités des 800 logements, du Onze-décembre (dites Les Coopératives), Aïn Abdallah, ainsi que le vieux quartier de l'ex Rocher noir sont tous confrontés à des problèmes d'aménagement et d'organisation. Malgré les promesses moult fois réitérées par des responsables de la commune et de la wilaya, Alléguia demeure depuis des années un véritable casse-tête. En effet des constructions anarchiques et souvent inachevées bordent de part et d'autre l'accès principal vers le chef-lieu de wilaya en passant par Tidjelabine. Elles sont toutes exploitées pour le commerce avant même qu'elles ne soient achevées. Ce qui fait dire à un habitant : «il est aberrant d'exploiter une construction au cœur de Boumerdes sans qu'elle ne soit totalement achevée. Les propriétaires investissent le moins possible, ne se souciant que de mettre à profit le rez-de-chaussée en louant les locaux, abandonnant carrément les étages supérieurs des immeubles dans leur état laid ; ce qui défigure la ville et empêche, sinon tarde, à remédier à la situation encore plus grave à l'intérieur de la cité». Pratiquement aucune construction n'est achevée pendant que les artères urbaines ne sont pas toutes bitumées. «Faut-il perdre tout espoir de voir un jour cette importante partie de la ville de Boumerdès bien organisée et mise à niveau avec des maisons finies, peintes, des routes goudronnées, une signalisation routière en marche, une présence de forces de l'ordre sécurisante, etc. ?» s'est interrogé un habitant de Alléliguia-est. Au cœur de la ville, la cité des 1200 logements garde encore les stigmates du séisme de mai 2003, pendant que ses habitants attendent désespérément la réfection des routes, la réhabilitation des espaces verts et des aires de jeux pour leurs enfants. «On ne fait que nous promettre de prendre sérieusement en charge ce problème. On nous parle à chaque fois de budgets pharamineux pour redonner à notre cité son image d'antan, mais sur le terrain niet !» Sur place, l'on peut constater que les rues de ce quartier demeurent défoncées, les espaces non-bâtis envahis par des herbes sauvages non nettoyées, des tas d'ordures s'amoncelant en des coins divers, des sachets en plastique volent et jonchent en tout périmètre. Aux 800 logements, les gens se plaignent du mauvais état des routes, de «l'abandon» des espaces communs. A Aïn Abdallah on fait état de désagréments liés aux travaux de construction qui s'éternisent et empêchent tout aménagement des accès et des espaces communs, etc.