Le service de laboratoire traite plus de 150 dossiers par jour. L'établissement public hospitalier de la daira de M'Chedallah, à l'est de Bouira, couvre actuellement une population dépassant les 115 000 habitants, selon les statistiques de 2005. Cet EPH qui accuse des manques flagrants, subit une pression énorme, notamment au niveau du service de la maternité. Deux services existent à travers les structures de santé implantées à M'chedallah dont un est opérationnel à Aghbalou. La quasi-totalité des services de la maternité a été fermée un peu partout au niveau de plusieurs communes de la daira. L'EPH en question est opérationnel avec deux services, la radiologie et le laboratoire en l'occurrence. On constate quotidiennement des files interminables de patients. Une situation qui obligent ces derniers à attendre jusqu'à la tombée de la nuit pour pouvoir accéder aux soins. Par ailleurs, l'insuffisance des salles de soins complique davantage la situation des malades. Toutes les chirurgies sont assurées au niveau d'un seul bloc opératoire. Que ce soit pour l'orthopédie, la gynécologie ou autres chirurgies. Faute de place, plusieurs cas urgents sont évacués vers d'autres établissements sanitaires, à l'instar du CHU Nadir Mohamed de Tizi Ouzou, de l'hôpital de Bouira ou de l'EPH de Sour El Ghozlane. Le service de laboratoire traite plus de 150 dossiers par jour, ce qui constitue un lourd fardeau pour son personnel. La maternité est constamment dépassée par le flux grandissants de parturientes venant même des wilayas limitrophes. Ledit service n'arrive pas à absorber cette pression. D'où le recours aux polycliniques privées, qui demeurent l'unique refuge de salut pour les patientes. Le manque ne se limite pas seulement à çà. Le matériel disponible au niveau de l'hôpital est loin de répondre aux besoins qui ne cessent d'augmenter. Les quatre ambulances existantes sont dans un état déplorable, alors que les autres polycliniques des communes de la daïra n'en disposent plus. Selon une source hospitalière, les services de l'EPSP d'Ahnif utilisent le matériel de l'EPH. Les carences en matière des ressources humaines sautent aux yeux. C'est dans la catégorie des paramédicaux que l'insuffisance est patente. Selon une source, qui requiert l'anonymat, la raison incombe au manque de formation dans ce domaine. En ce qui concerne les médecins spécialistes, l'état des lieux ne fait pas l'exception. Pour preuve l'hôpital n'a qu'un seul gynécologue et un orthopédiste. Pour les sages femmes, l'EPH en question accuse un manque énorme. De son coté, la directrice de l'EPSP d'Ahnif, le Dr Kheddis, affirme qu'il y a des manques à rattraper. «On ne peut pas nier le manque de moyens matériels et humains. On travaille selon nos moyens de bord, mais le patient ouvre droit aux soins là où ces moyens se trouvent, que ce soit au niveau de l'EPSP ou de l'EPH ». Notre interlocutrice a révélé qu'il y a des postes vacants dans le domaine du paramédical. Cela est dû, précise-t-elle, au manque de formation, et c'est la même situation pour les sages-femmes. Pour atténuer tant soit peu à cette carence, la directrice de l'EPSP indique que d'autres services seront inaugurés incessamment. C'est le cas d'un laboratoire au niveau de cet établissement sanitaire qui bénéficiera d'un équipement adéquat. Un autre service de radiologie sera opérationnel en octobre. Une aubaine pour les habitants de la région où un grand hôpital est en perspective. Il sera doté de tous les services et de plusieurs blocs opératoires, apprend-on de notre interlocutrice.