Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a dénoncé mercredi auprès des Nations unies, «la violence et l'agressivité» de la police marocaine contre un groupe d'Espagnols et de Sahraouis à l'aéroport d'El Ayoun, rapportait, hier l'agence d'information sahraouie (SPS). Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, M. Abdelaziz a indiqué que des observateurs internationaux et un groupe de 24 militants sahraouis des droits humains, de retour d'une conférence internationale à Alger ont été «violentés par des policiers qui étaient en attente à l'aéroport», a souligné l'agence. Les observateurs internationaux s'étaient rendus à El Ayoun lundi dernier avec un premier groupe de militants sahraouis de retour d'Alger pour servir de «boucliers humains» contre d'éventuelles représailles marocaines, a-t-on précisé. «Les autorités d'occupation marocaines persistent dans leurs pratiques de répression et de violations massives des droits de l'homme et continuent de plus belle les menaces et autres intimidations affirmées dans le discours du roi du Maroc le 6 novembre 2009 caractérisé par le chauvinisme et l'hostilité», a indiqué le président sahraoui. Devant cette énième aggravation, le Front Polisario rappelle une nouvelle fois l'urgente nécessite de doter la Minurso de prérogatives «pour assurer la protection des droits de l'homme dans les territoires occupés», a alerté le président Abdelaziz. Il a enfin appelé à la libération immédiate de Mohamed Yahia Iza Hafed, et de tous les autres prisonniers politiques sahraouis, et à révéler le sort de plus de 500 civils disparus et 151 prisonniers de guerre sahraouis détenus par l'Etat marocain.