Le stade scolaire est transformé depuis une décennie en un dépôt de sable et de gravats. Le mouvement associatif de jeunes à Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou) attend avec impatience la restitution du stade scolaire et de la maison de jeunes Ahmed-Khodja de la ville où la population juvénile a l'habitude de suivre des tournois sportifs, notamment de football et d'arts martiaux, organisés périodiquement par les différentes associations locales de la jeunesse. En effet, depuis plus d'une décennie, cet espace sportif (stade scolaire) est en partie transformé en un dépôt-relai de meules de tuf, de gravillons et autre sable, outre des dépôts d'autres gravats, alors que la seconde partie sert comme parc de véhicules lourds, et de casse aussi, pour une multitude d'engins (semi remorques, bus de transport privé universitaire, camions et diverses autres machines). Cette occupation prive ainsi la population juvénile locale de l'organisation habituelle (plusieurs fois par an), par des associations sportives de quartiers et de communes, des tournois sportifs, notamment de football inter communaux et inter-quartiers qui drainaient des foules de spectateurs de grands jours. Ces derniers passaient ainsi d'agréables moments de loisirs, quasiment les seuls en fait à l'ex Mirabeau. De son côté, la maison de jeunes «Ahmed-Khodja» est occupée depuis mars 2007, sur réquisition du wali, par des familles sinistrées, victimes de l'attentat terroriste islamiste de février 2007 ayant frappé le cantonnement de la BMPJ (brigade mobile de la police judiciaire), situé à l'entrée-ouest de la ville de Draâ Ben Khedda. Le chef de daïra de l'époque, avait alors promis au directeur de la structure de jeunesse et aux jeunes des associations concernées que l'établissement allait être restitué sous peu à ses activités initiales. Les plus pénalisés dans cette histoire restent évidemment les adhérentes et adhérents des classes où il était pratiqué diverses activités d'apprentissage en couture, en cuisine, en confection de gâteaux et autres entraînements pour des athlètes filles, garçons et enfants dans leur formation, en arts martiaux notamment. Les sections en diverses pratiques sportives exerçant sous l'égide d'associations relevant de la maison de jeunes, y organisaient régulièrement aussi des tournois sportifs amicaux, de compétitions, en plus des expositions périodiques de produits de jeunes filles, à l'issue notamment de leur fin de stages, outre celles en rapport avec des célébrations de dates historiques relatives à la Révolution de novembre, se souvient-on. En juin 2008, un groupe de sept associations de multiples activités culturelles et sportives ont adressé une requête au wali de Tizi Ouzou et à la direction de la jeunesse et des sports (DJS) les sollicitant à œuvrer pour «la restitution de ce cadre de jeunesse à sa vocation initiale» en vue de leur permettre de reprendre les différents programmes d'activités. Dans le document de ces associations, il y est fait part du «désarroi des adhérents» des sections en diverses disciplines (sport, culture, théâtre, jeux, formation…). Cette situation perdurant depuis trois ans maintenant, marque sensiblement le moral des athlètes de ces disciplines de par leur privation des pratiques sportives et culturelles de leur prédilection.