La Banque centrale européenne (BCE) a durci certaines conditions d'accès des banques de la zone euro à ses crédits aux termes de nouvelles dispositions concernant ses opérations de refinancement. Ce durcissement est entré en vigueur ce samedi, selon un communiqué de la BCE. Elle a ainsi introduit des «dispositions plus claires et plus rigoureuses concernant les actifs sur lesquels sont adossés les ABS, désignant swaps et titres synthétiques comme des actifs ne donnant pas droit à une libération de liquidités», précise-t-on dans le communiqué. La BCE donne aussi davantage de latitude aux banques centrales de la zone euro pour accepter ou non certaines garanties «sur la base de la prudence ou du défaut», ajoute-t-on de même source. Désormais, les banques centrales peuvent dorénavant plus facilement refuser de prêter à des instituts financiers qui pourraient s'avérer insolvables. Aussi, la BCE prévoit que les banques ne pourront plus présenter comme garanties de leurs emprunts des actifs basés sur des prêts hypothécaires qu'elles auraient elles-mêmes émis. Ce durcissement des conditions plus contraignantes intervient alors que la BCE vient d'annoncer le maintien de son taux directeur au niveau historiquement bas de 1%, offrant ainsi aux banques de la zone euro un accès aux liquidités illimité.